La première partie de cette paracha traite successivement (Wayiqra 6, 2 ; 6, 7 et 6, 18) de « la loi de l’holocauste » (תורת העלה), de « la loi de l’oblation » (תורת המנחה) et de « la loi de l’expiatoire » (תורת החטאת).
Nous récitons le matin, au début de nos prières, le cinquième chapitre de la Michna Zeva‘him dont un des paragraphes commence par les mots : …חטאות הצבור והיחיד (« Expiatoires de la collectivité et de l’individu »). Or, cette Michna, si elle traité des expiatoires de la collectivité, ne dit mot à propos des expiatoires individuels.
On sait qu’à l’origine, le soleil et la lune ont été créés à grandeur et à puissance égales, et que lorsque la lune s’est plainte en disant : « Il n’est pas possible à deux rois de se partager la même couronne ! », Hachem l’a rapetissée (‘Houlin 60b, cité par Rachi ad Berèchith 1, 16).
Or, si parmi les sacrifices offerts à Roch ‘hodèch figure un bouc expiatoire (Bamidbar 28, 15), c’est parce que Hachem l’a demandé pour Lui-même pour avoir amenuisé la lune (‘Houlin 60b, cité par Rachi ad Bamidbar 28, 15).
C’est ainsi que ce bouc est offert, il est vrai, comme expiatoire de la collectivité, mais également comme expiatoire individuel, comme expiatoire de Celui qui est seul par excellence (היחיד).
(D’après VEDIBARTA BAM)