En effet, le calcul est faussé, sapristi !
c’est donc un affreux mensonge !
:)
En fait le
Baal Hatourim qui a l’habitude de dissimuler des informations par des valeurs numériques, en avait glissé une ici ; 612 c’est aussi la Guematria de «
c’est un mensonge ! »
הוא שקר
Ou alors, si vous pensez qu’il s’est seulement
trompé dans le calcul, je dirais qu’après s’être rendu compte de l’erreur, il l’a laissée en y glissant un autre message codé, car 612 est aussi la Guematria de «
pardon, je me suis trompé »
סליחה טעיתי.
Et c’est encore la Guematria de «
et c’est vous qui avez raison »
ואתה צודק
...
Allons ! cher ami, comment pensez-vous qu’une telle erreur ait pu tenir tant de siècles ??
Comment avez-vous pu titrer votre question –je cite : «
Erreur du Baal Hatourim qui se propage » ?
Soyez assuré qu’il n’y a pas là d’erreur, mais il s’agit simplement du tour de passe-passe communément appelé «
Guematria avec le Kollel », c-à-d que l’on ajoute à la valeur des lettres, le nombre de mots.
Donc les lettres de תירא font 611 et comme ce n’est qu’un seul mot, on ajoute 1, ce qui fait 612.
Le compte est bon :)
C’est tellement répandu, qu’on ne prend plus la peine de préciser qu’il y a eu ajout du Kollel, on fait confiance au lecteur.
Voyez le
Pardes Rimonim (du Ramak) (Shaar XXVII, §8), Pit’hei Shearim (R. Its’hok Eisik ‘Haver) (II, p.252 -Shaar 44, §17) et Rabeinou Be’hayei (Bamidbar VI, 23).
Il y a différentes approches de la notion du « kollel » ajouté, certains voient cela comme je l’ai présenté (l’ajout du nombre de mots), d’autres
(Hakdama du Leket Yosher, p.3 et Melo Haroïm dans Beit Vaad La’hakhamim, 12b, sv. Amrei) considèrent qu’une valeur est approximativement égale à une unité près.
Voilà pourquoi vous trouverez aussi parfois des auteurs qui n’ajoutent qu’un (+1) même lorsqu’il y a un groupe de mots.
Il y a une « Asmakhta » connue pour le principe de l’ajout du Kollel, à partir du passouk
(Bereshit 48, 5) «
Ephraïm et Menashé, seront pour moi comme Reouven et Shimon »
אפרים ומנשה כראובן ושמעון יהיו לי , nous pouvons voir là une allusion au fait que leur Guematria respective est identique.
Or, calculez et vous verrez que
ראובן שמעון = 725, alors que
אפרים מנשה = 726 !
Voici donc une source pour la notion du Kollel
(en mode +1 quel que soit le nombre de mots).
Voir
‘Hida dans
Dvash Lefi (Guimel, §14) et
Bnei Issoskhor (‘hodesh Kislev, maamar 2, p.42).
Puisque vous vous étonniez sur un
Baal Hatourim, je vous indiquerai que cela arrive fréquemment dans ses Guematriot, voyez par exemple justement sur le passouk cité
אפרים ומנשה כראובן ושמעון יהיו לי (Bereshit 48, 5), où il indique que c’est la même Guematria, sans préciser l’écart d’un point.
Vous écrivez que vous avez trouvé sur internet plusieurs auteurs qui indiquent la Guematria תירא = תלמידי חכמים
comme le font le Baal Hatourim et le Rokéa’h. Je cite:
Citation:
J'ai ensuite cherché sur internet, on retrouve cette même erreur sous la plume de plusieurs rabbanim (et pas des moindres).
Je sais que le
‘Hida (Brit Olam §156) en fait partie, mais je ne suis pas doué en recherche par ordinateur, pourriez-vous m’indiquer la liste de ces auteurs ?
Merci.