Citation:
j'ai remarqué que, souvent, nevouh'adnetsar est écrit en 2 mots (nevouh'ad puis netsar) dans le talmud bavli.
Savez-vous quelle en est la raison?
Y a-t-il une différence avec le yeroushalmi (il est écrit en 1 mot dans masséketh shkalim)?
Je n’y vois pas une différence entre le bavli et le yeroushalmi, dans le
yeroushalmi aussi il apparait en 2 mots, dans
Meguila fin de Perek 3, daf 27a, et dans le Bavli aussi il apparait en un mot, dans
Psa’him 117a (et d’autres endroits).
[Il faut aussi souligner que son nom passe de Nevoukhad-Netsar à Nevoukhad-Retsar dans différents Psoukim. (Nevoukhad-Retsar c’est surtout dans Yirmiya, mais aussi dans Ye’hezkel).]
Je n’ai pas d’explication convaincante et intéressante à vous proposer sur la répartition en deux mots. On retrouve ça dans Poti-Féra, Kedor-Laomer (voire dans Bat-Sheva), c’est vraisemblablement dû au fait qu’à l’origine c’est un nom composé de deux (ou trois) termes, qui ont formé un nom propre.
Donc il peut se transcrire en un mot comme en deux mots.
Ici, Nevoukhadretsar signifie « dieu protège les frontières du pays » : « Nevou (ou Nabou) » c’est une divinité babylonienne, « Khodoré » signifie protège, et « Etsar » les frontières.
C’est ce que j’ai pu lire de
Dov Kim’hi dans son
Encyclopédia Le-Ishim Betanakh (Tel Aviv 1985, page 620).
D’autres considèrent qu’il faut intervertir la traduction des deux derniers termes : « Khodoré » signifie les frontières, et « Etsar » protège, mais le sens reviendrait au même.
Une autre explication dit que Khodoré veut dire l’aîné (il souhaiterait donc que cette divinité garde et protège son aîné).
En tout cas, c’est clairement un nom composé, c’est ce qui explique qu’on le retrouve sous ces deux formes (=en un ou deux mots).