Je vous cite:
Citation:
…En fonction de cela, il est clair que tous les versets traitant du mouvement du soleil autour de la terre doivent effectivement être interprétés au sens littéral.
Vous décidez qu’il est clair que tous ces versets doivent être interprétés au sens littéral.
C’est votre droit, loin de moi de vouloir vous le nier.
Néanmoins je ne vous suis pas ; vous faites ressortir cette décision des constatations qui étaient citées au préalable par vos soins.
Vous dites qu’on ne sait pas qui (d’entre le soleil et la terre) tourne autour de l’autre et vous en déduisez que la lecture que je proposais à
00papa00 est donc nécessairement erronée.
Mais pourquoi ?
Pourquoi déclarez-vous donc :
« il est clair que tous les versets traitant du mouvement du soleil autour de la terre doivent effectivement être interprétés au sens littéral », si vous dites que la science ne peut rien prouver ?
Si vous admettez que les deux options sont possibles, dès lors, d’où vous vient cette certitude qu’il faille interpréter les versets selon le sens littéral ?
Je comprendrais cette position si l’interprétation (que je propose) de ces versets constituaient un Do’hak, mais ce n’est pas le cas.
Il n’y a aucune difficulté à expliquer ces versets selon la règle classique de «
Dibra Thora kilshon bnei adam » (le verset utilise la langue humaine), ceci ne représente pas un choix de deuxième catégorie ou une quelconque issue de secours pour l’exégète qui coince, c’est une lecture admise par les ‘ha’hamim (dans les versets bibliques) en tant que telle.
Donc je ne vois pas ce qui vous dérange tellement dans cette lecture.
Concernant le point que vous citiez, avec le soleil de Yeoshoua, sachez tout de même que certains ne se sont pas privés de donner des explications qui vous choqueront.
Le
Rambam dans
Moré Nevou’him (II, §35) semble penser que ce n’est que par rapport aux yeux des combattants juifs que le soleil « semblait » s’être arrêté.
C’est ainsi que le comprend le
Ephodi –Rabbi Profiat Duran- (§6) sur place, ainsi que
Rabbi Moshé Narboni.
Pas que cette interprétation soit unanime, bien sûr, mais elle existe.
Même dans les mots du
Rambam, ce n’est pas si simple pour tout le monde (cf. le
Crescas ad loc. pour qui il est grave –
‘halila- de nier ce miracle).
Le
Rav D.I. Arabanel dans son
commentaire sur le Moré Nevou’him (II, §35) écrit à ce sujet :
cependant le Narboni, suivant son habitude de débiter des mensonges au sujet de D…, expliqua le verset différemment (Aomnam anarboni liyot darko kol ayamim ledaber al Ashem toa, piresh akatouv beofen a’her…).
Mais j’ai personnellement –concernant l’opinion du
Rambam- un faible pour la compréhension du
Ephodi (et du
Narboni) étant donné que ce même
Rambam écrit plus haut
(Moré Nevou’him I, §72) que si les astres s’arrêtaient (de tourner), ce serait la fin du monde et la destruction de tout ce qu’il renferme.
Il semblerait donc que pour lui, le miracle de Yeoshoua doive s’interpréter différemment.
Quoi qu’il en soit, d’autres
Rishonim expliquent encore ce passage de manière non-miraculeuse.
Voyez par exemple le
Ralbag (Yeoshoua X, 12).
Ces explications de
Rishonim nous obligent à accepter que ces versets puissent être compris de manière « pas tout à fait littérale » -du moins pour eux.
Encore une fois, libre à vous d’avoir un faible pour l’interprétation littérale qui vous pousse à penser devoir décider que c’est le soleil qui gravite autour de la terre, mais vous ne pouvez pas considérer votre sentiment comme le seul valable, au point de l’imposer aux autres, si plusieurs commentateurs le refusent.