A propos du lien entre les "années de servitude" du serviteur juif et la septième qui representerait l'Ere du Machia'h, Rav Kohn écrivait:
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Les « six années » que dure l’asservissement d’un serviteur juif à son maître symbolisent les six millénaires de ce monde, ceux où notre adhésion à la Tora et aux mitswoth exige de nous que nous luttions. A la septième, c’est-à-dire au septième millénaire, le serviteur sortira libre, ce qui veut dire que nous serons « libérés » de la nécessité de devoir nous battre pour elles. Nous exécuterons alors les mitswoth dans la paix et la sérénité. Aussi devons-nous, aussi longtemps que durereront ces « six années », accepter de lutter pour servir Hachem afin de pouvoir, la « septième année » venue, mériter un mode d’existence complètement nouveau et débarrassé de l’éprouvante nécessité de devoir nous battre pour Lui. (D’après les Si‘hoth ‘habad).
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Effectivement il semble y avoir un lien entre le serviteur juif, l'EVED IVRI et le MACHIA'H:
Je lisais que la guématria de "EVED IVRI" (Ayin = 70 + Bet = 2 + Daled 0 4; + Ayin = 70 + Bet = 2 + Rech = 200 + Youd = 10 = 358) est la même que le mot MACHIA'H (Mem = 40 + Shine = 300 + Youd = 10 + 'Hèt = 8 = 358)
Y aurait-il d'autres symbolismes? Je pense particulièrement à la perforation de l'oreille du serviteur attaché à son maître et qui décide de le servir à perpétuité soit jusqu'au Yovel (Jubilée). Quel enseignement spirituel y a-t-il avec l'avenir, avec l'Ere du Machi'ach? Y a-t-il une illustration, un patron "escatologique" dans ce passage de la servitude 6 années durant et la libération survenant l'année suivante?
Merci de m'éclairer sur ce point. Chalom Ou-béra'hoth.
La raison pour laquelle on poinçonne l’oreille du serviteur qui demande à prolonger son servage est donnée par Rachi (ad Chemoth 21, 6) au nom du Midrach :
Rabbi Yo‘hanan ben Zakaï a enseigné : Cette même oreille a entendu au mont Sinaï : « Tu ne voleras pas ». Et pourtant il est allé voler. Qu’elle soit donc poinçonnée ! Et s’il s’est vendu lui-même, cette oreille a entendu au mont Sinaï : « Car c’est à Moi que les enfants d’Israël sont des serviteurs » (Wayiqra 25, 55). Et pourtant il est allé se donner un autre maître. Qu’elle soit donc poinçonnée ! (Qiddouchin 22b). Rabbi Chim‘on interprétait ce verset de manière allégorique : En quoi la porte et le poteau sont-ils différents des autres parties de la maison ? Le Saint béni soit-Il a dit : « La porte et le poteau ont été témoins en Egypte lorsque je suis passé au-dessus du linteau et des deux poteaux et que j’ai dit : “Car c’est à Moi que les enfants d’Israël sont des serviteurs, ils sont Mes serviteurs”, et non les serviteurs de serviteurs. Et pourtant il est allé se donner un autre maître. Qu’elle soit donc poinçonnée devant eux ! » (Mekhilta).
L’idée qui sous-tend le geste du poinçonnement de l’oreille est celle, par conséquent, d’une liberté rejetée par celui qui le subit. On peut donc dire qu’il renvoie, au moins de par son agencement mental, à celle de la liberté telle qu’elle est promise à l’ère messianique.
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