Le premier paragraphe du chapitre de la création de l’univers se termine par les mots :
« Il fut soir, il fut matin – jour un (yom é‘had).
Alors que ce premier paragraphe se termine par un adjectif numéral cardinal (« un »), les suivants s’achèvent par des numéraux ordinaux (« deuxième », « troisième », etc.).
Cette différence s’explique, selon Rachi, par le fait qu’en ce premier jour, Hachem était seul (ya‘hid) dans Son monde, puisque les anges n’avaient pas encore été créés, de sorte que ce mot é‘had apporte témoignage qu’Il existait seul ce jour-là.
Rambam (Maïmonide) explique que si la Tora avait employé le même système de numération le premier jour que les jours suivants, cela aurait voulu dire que le chiffre « un » (et par extension, Hachem Lui-même qui était absolument seul ce jour-là), ne serait pas fondamentalement différent des chiffres suivants. Il serait une unité comparable à celle d’un corps morcelable en sections et en fonctions, et non une singularité à laquelle nulle autre ne peut se comparer.
La Tora nous met ici en garde contre le danger qu’il y a à se représenter l’unité de Hachem au moyen d’une expression d’unité qui s’inscrirait dans un continuum numérique. Ce serait là nous induire dans l’erreur de croire que Son unité est comparable à celle de tout autre être ou toute autre chose.
Voilà pourquoi elle utilise, pour le premier jour de la création, une numération différente, destinée à nous faire comprendre la véritable nature de l’unité divine.
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