A
Rav a s:
Citation:
Tres belle réponse Monsieur le Grand Rabbin Wattenberg Chlit''a
Voici quelques sources:
1) a propos des tanaim, le nimoukei yossef l'ecrit clairement (chitat akadmonim avoda zara daf 20b :
''וכיון שיהיה חסיד יזכה להחיות מתים בתפלתו, כמו שהיו הצדיקים והנביאים וחכמי המשנה עושין''
2) A propos des amoraim tel est la machmaout du torat chmouel (du maarach de habad) תרל"ט ח"א מאמרים ''והמשכילים יזהירו'' כו:
צריך להבין ענין התנאים ואמוראים שאנו רואים את המופתים העצומים שהיו יכולים לעשות כמו בר' פנחס בן יאיר (...) וכן אמרו זוטרא דבכו מחיה מתים וזכו לכ"ז ע"י עסק תורתם
3) Et le Rav Yaakov Kamenetski (d'amerique!!) l’écrit clairement dans son emet leyaakov sur chemot parchat vaera perek 7 passouk 22 :
''דבזמן הגמרא, שהיו אמוראים שבכוחם היה להחיות מתים ולחולל נפלאות וכדומה''
P.S a propos de sources, auriez vous la source de ce que j'ai vu sur le site de votre part, que chaque rav a la communauté qu'il mérite, car étant moi même Rav de Kehila, cela m’intéresserait beaucoup...
et surtout bonne continuation...
Ah! on progresse. Merci de m’avoir rétrogradé à seulement «
Monsieur le Grand Rabbin Wattenberg » , en supprimant le «
Monsieur le très très grand rabbin» dont vous m’affubliez dans vos autres messages et dont je me plaignais précédemment.
Pour ce qui est du
Nimoukei Yossef, il ne fait que dire ce qui est écrit dans la Gmara que celui qui a atteint le niveau en question de Roua’h Hakodesh et qui est « Medaber ‘Hazon », atteindra le niveau appelé par la Brayta « T’hiat Hamétim » c-à-d qu’il pourra « faire revivre des morts par sa prière ».
Ici encore, tout est question d’interprétation, si vous relisez ce que j’ai cité à propos de la résurrection pratiquée par Rabbi Yo’hanan sur Rav Kahana, vous verrez que « faire revivre des morts par la prière » ne correspond pas forcément à ce à quoi vous pensez.
Si vous lisez les lignes suivantes vous verrez qu’il écrit :
וחייתם כלומר תחיו אחרים... והחכמה תחיה בעליה
Ce qui laisse entendre que cette T’hiya serait à comprendre dans le sens du passouk dans
Mishlei (VII, 12) כי בצל החכמה בצל הכסף ויתרון דעת החכמה תחיה בעליה.
Mais je n’affirme pas que c’est de telle ou telle manière que le
Nimoukei Yossef l’entendait, je dis juste qu’il se base sur la Gmara qui elle, supporte aussi cette lecture.
De sorte que le
Nimoukei Yossef n’ajoute rien à ce qu’on lisait déjà dans
Avoda Zara daf 20, la fameuse Brayta de Rabbi Pin’has ben Yaïr.
Le
Messilat Yesharim (qui est construit sur cette Brayta)
(§26) comprend les choses ainsi, qu’on passera du stade de Roua’h hakodesh à la capacité d’être Me’hayé Métim, comme on le lit dans le
Nimoukei Yossef, néanmoins ce n’était pas la lecture du
Rif (AZ. Daf 6a) et d’autres Rishonim (comme le Ran) qui comprennent que celui qui est arrivé au niveau en question (roua’h hakodesh) obtient un « pass » pour la T’hiyat Hamétim, c-à-d qu’il en bénéficiera (mais pas qu’il sera en mesure de la pratiquer sur autrui comme le disent le Nimoukei Yossef et le Messilat Yesharim).
C’est aussi ce qui ressort des ‘Hazal en ayant une lecture attentive du
Yeroushalmi Shabbat (I, 3).
On comprend la même chose du
Maharal (‘Hid. Agadot ad loc) qui écrit que Roua’h hakodesh amène à T’hiyat Hamétim, « c’est le Olam Haba ». (c’est donc qu’il comprend qu’il s’agit d’un accès pour la personne elle-même, et non qu’elle pourrait ressusciter un mort).
Rav Shlomo Kluger dans
Avodat Avoda (sur daf 20) comprend comme le
Ram’hal car il objectait à la vision du
Rif qu’il semble incongru de limiter le bénéfice de la t’hiyat Hamétim aux seuls Baalei Roua’h hakodesh.
Cependant, je ne suis pas convaincu par son argument puisqu’il n’est pas dit que seuls ces derniers en bénéficieraient, mais uniquement que les Baalei Roua’h hakodesh en bénéficieront assurément.
Cela n’indique pas encore que ce soit le seul moyen d’être bénéficiaire de la T’hiyat Hamétim.
Le
Maharashdam dans son
Shout (O’’H §17) comprend aussi comme le
Ram’hal (que ce niveau permet de pratiquer la T’hiyat Hamétim SUR AUTRUI) et après avoir donné la lecture simple comme le
Ram’hal, il propose une lecture différente :
Puisque les impies même vivants sont appelés morts (רשעים בחייהם נקראים מתים), celui qui leur fait faire Tshouva est qualifié de « Me’hayé Métim », c’est ce qu’on appelle « faire revivre un mort », c-à-d lui faire faire Tshouva.
Ce niveau étant atteint par les Tsadikim indiqués car celui qui a la Yirat Shamayim, ses paroles sont écoutées (et ont un impact) (cf.
Brakhot 6b).
Une autre lecture est proposée par le
Maharsha : après avoir expliqué que ‘Hassidout amène à Roua’h Hakodesh durant la nuit (en rêve), il ajoute que ceci amène après à T’hiyat Hamétim en cela que Hakadosh Baroukh Hou lui rend sa Neshama au réveil.
(oui, je sais, vous avez la question sur le Maharsha que ceux qui n’ont pas atteint ce niveau bénéficient eux aussi de cette « T’hiyat Hamétim » tous les matins. Laissons votre question de côté et concentrons-nous sur sa lecture pour constater qu’il comprend dans le sens du Rif et du Ran qu’il s’agit de BENEFICIER de la T’hiyat Hamétim et non de pouvoir en disposer et l’appliquer à autrui.)
Pour ce qui est du
Torat Shmouel, comme vous le dites, ça ne serait qu’une Mashmaout et elle serait aussi discutable.
Finalement, ce qu’il dit correspond aux mots de la Gmara, savoir comment il les comprenait est une autre étape.
Mais il n’y aurait rien d’étonnant s’il comprenait la Gmara Kepshouta, car c’est le cas de plusieurs A’haronim.
Et enfin, pour le
Rav Kamenetsky aussi, quelle que fut sa lecture, ou plutôt sa « compréhension » de cette T’hiyat Hamétim, comme dit, plusieurs A’haronim l’ont lue Kepshouta.
C’est la position des Rishonim qui doit être analysée et c’est en cela que votre source du
Nimoukei Yossef est intéressante.
Il faut savoir
(et savoir comprendre, et ce n’est pas donné à tout le monde) qu’il y a bien des A’haronim qui écrivent que les Amoraïm pouvaient être Me’hayei Métim, certains l’écrivent aussi sur les Rishonim !!
Et on trouve même cela sur des A’haronim !!!
Voyez par exemple ce qu’écrit le
rabbi de Komarno dans son
Shoul’han Hatahor (§46, Zer Zahav §1), pour lui, les Tossafistes et les piétistes allemands et même jusqu’au
Maharil, tous pouvaient opérer une T’hiyat Hamétim.
Mais comme vous avez dû le remarquer, même si l’on comprend le
Nimoukei Yossef comme vous avez voulu le comprendre, lui-même plafonne bien cela à la génération des Tanaïm pour en exclure les Amoraïm.
On peut donc trouver des désaccords sur ce point et des différences d’interprétation, ce n’est pas nouveau.
Et comme je le mentionnais plus haut, j’ai déjà entendu aussi dire que
Jésus pouvait être Me’hayé Métim puisque son nom est (ou plutôt : serait) mentionné dans le Shas.
(Celui qui a dit ça est un Rav qui donne des shiourim etc.).
D’où la question posée sur Techouvot au sujet d’un esclave cité dans le Shas, pourquoi pas ?