Parachath Qedochim – Aimer ton prochain comme toi-même

« Tu aimeras ton prochain comme toi-même, Je suis Hachem » (Wayiqra 19, 18).

Pourquoi ce commandement est-il suivi des mots : « Je suis Hachem » ?

Le ‘Hatam sofèr explique que l’amour de son prochain fait partie des impératifs auxquels chaque être humain peut adhérer de son propre mouvement. Ce que veut cependant la Tora, c’est que nous obéissions à ce commandement-là parce qu’il est l’expression de la volonté de Hachem.

L’amour de son prochain qui n’est dicté que par nos sentiments peut manquer parfois de stabilité : Un jour nous l’aimons, et nous le détestons le lendemain parce que nos sentiments ont changé. Ce que nous demande la Tora, c’est de développer des attitudes positives envers les autres même si cela nous est parfois difficile.

Tout le monde pense que c’est une bonne chose d’aimer son prochain, mais comment Hachem peut-Il nous le demander ? Il nous arrive d’avoir comme voisins des gens pour lesquels il nous est extrêmement difficile d’avoir de l’estime. Mais puisque Hachem nous l’ordonne, cela doit nous être possible.

Si nous demandons à une femme enceinte si elle aimera son bébé, elle nous considérera d’un air étonné : « Bien sûr ! », répondra-t-elle. Et si nous lui demandons ensuite : « Comment le savez-vous ? Peut-être sera-t-il comme votre voisin ! », notre question lui paraîtra insultante.

Une femme enceinte sait qu’elle aimera son bébé parce que son amour fera partie de ce qu’elle lui doit. Et même s’il devient plus tard un enfant en situation d’échec scolaire et qui ne fait pas son lit, elle continuera de l’aimer en se concentrant sur ses points forts : « Il a bon cœur… Il est très doux… Il m’aide lorsque je le lui demande… » Si nous dressons une liste des traits positifs de quelqu’un et si nous nous concentrons sur eux, nous ne pouvons que créer un courant de bons sentiments à son égard.