Citation:
Je voulais vous demander si il existe des avis qui conseillent de développer sa capacité de nuire, ou de d’accroître la conscience du mal qui est en nous pour en devenir capable puis de se contrôler. Un des arguments est de dire qu’une personne vertueuse par définition n’est pas une personne faible et donc qui ne fait de mal à personne mais plutôt quelqu’un de capable de dangereux de monstrueux et qui se retient et en conséquence ne fait pas de mal.
Une autre question s’il vous plaît : est ce que du fait que nous sommes en exil il est impossible pour le peuple juif d’être dans une situation géopolitique stable qui dure. Je ne suis pas sur de la comparaison ni de la véridicité des éléments comparés : mais on veut s’investir à 100% dans des choses qui existent vraiment donc qui ne vont pas finir, comme le mariage je sens la différence si je dis je me marie pour l’éternité et si je me marie pour 300 ans. De même dans l’espace dans lequel je décide que je vais investir ma vie ( construire makom tora, vie sociale, éducation ..) je veux un rapport qui n’est pas limité dans le temps. Est ce que comme nous sommes en exil je ne peux avoir ce rapport à l’espace non limité ou si ? Peux t on espérer la paix avec les nations ? Ou avec une nation ?
Veuillez séparer vos questions, surtout lorsqu’elles n’ont rien à voir l’une avec l’autre.
Je réponds néanmoins à votre première question :
Citation:
Je voulais vous demander si il existe des avis qui conseillent de développer sa capacité de nuire, ou de d’accroître la conscience du mal qui est en nous pour en devenir capable puis de se contrôler. Un des arguments est de dire qu’une personne vertueuse par définition n’est pas une personne faible et donc qui ne fait de mal à personne mais plutôt quelqu’un de capable de dangereux de monstrueux et qui se retient et en conséquence ne fait pas de mal.
Il existe certaines idées voisines ou comparables, mais je ne les apprécie pas.
Car tout investissement dans le mal ou ce que l’on identifie comme étant le mal
(développer sa capacité de nuire), induit des pensées négatives qui sont souvent répréhensibles ou a minima source de régression spirituelle.
Entretenir des pensées négatives, penser à ce qu’on pourrait infliger comme souffrance à autrui, est en soi négatif.
Les idées voisines dont je parlais sont celles qui encouragent le développement d’une mauvaise Mida/pensée en vue de s’élever spirituellement.
Rabbi Na’hman de Breslev aimait la Ma’hloket et s’y complaisait.
De nombreux Rabanim de sa génération étaient en Ma’hloket contre lui, certains de ses disciples s’en sont plaints.
Il leur a répondu
(‘Hayei Moharan II -Jér. 1981, p.45) qu’il pouvait parfaitement faire le Shalom avec chacun de ses opposants, mais qu’il ne veut pas renoncer aux Madrégot que l’on ne peut atteindre qu’à travers la Ma’hloket.
Car la Ma’hloket était à ses yeux un prodigieux moyen de progresser spirituellement (cf.
Likoutei Moharan I, §161).
Je ne suis pas à l’aise avec cette idée.
Il est vrai que la Ma’hloket amène nécessairement l’homme (attaqué) à se montrer encore plus précis et à approfondir ses idées, c’est un gain indéniable, mais :
a) Il y a aussi des dommages collatéraux importants
b) et je pense qu’il faut avoir une vue d’ensemble, il ne faut pas se focaliser sur le progrès spirituel de sa propre personne au détriment de celui de ceux qui nous entourent et du monde.
Je note là brièvement deux idées qui mériteraient d’être développées, mais je ne crois pas qu’internet soit un bon support pour cela, c’est pourquoi je n’en dis pas plus והמשכיל יבין.
Pour comparaison, les Yissourin aussi amènent l’homme à résipiscence et à se parfaire, à reconsidérer ses priorités dans la vie et à recadrer ses Hashkafot.
C’est leur côté positif et « Kaparat Avonot ».
Il faut en être conscient lorsqu’ils nous frappent, néanmoins ce n’est pas pour autant qu’il faille les souhaiter, car on y perd aussi, il y a toujours des dommages collatéraux, il vaut mieux tenter d’en obtenir les avantages sans en subir les inconvénients.
Si D.ieu nous les envoie, il faut savoir les accepter positivement (c’est ce qu’on appelle être «
Mekabel Yissourin Beahava »), mais loin de nous de les réclamer.
On peut dire la même chose des Yissourin liés à la Ma’hloket.
[Note pour ceux dont le cerveau ne fonctionne pas :
je n’accuse aucunement R. Na’hman Breslever de quoi que ce soit, je le respecte grandement et je sais bien qu’il a pu parler dans certaines circonstances qui changeraient la donne.
Ce que je dis ici c’est mon sentiment par rapport à ce qui ressort de la lecture des Sfarim que j’ai cités. Si je les ai mal compris, j’en suis désolé, considérons que j’écris ceci pour ceux qui auraient compris peu ou prou la même chose que moi.]
Ce n’était pas le seul à « aimer » la Ma’hloket,
Rav Shlomo Kluger (Shout Haélef Lekha Shlomo Y’’D §254) écrit avoir aimé la Ma’hloket dans sa jeunesse, mais n’en avait plus la force étant vieux. Je pense que ce qu’il y trouvait de positif était proche de l’intérêt qu’y voyait
Rabbi Na’hman, ça « aiguise » les idées et Hashkafot.
PS: je ne me relis pas, merci d'excuser les fautes.