Il est écrit dans la Parachath Yithro (Chemoth 19, 9) : « Hachem dit à Moïse : Voici, Je viens vers toi dans l’épaisseur de la nuée, afin que le peuple entende quand Je parlerai avec toi et qu’en toi aussi ils croient toujours… »
Etait-il besoin que les enfants d’Israël croient en Moïse, une créature de chair et de sang ? Et n’est-il pas écrit, après la traversée de la Mer rouge, qu’« ils ont cru en Hachem et en Moïse Son serviteur » ? Fallait-il leur enjoindre une nouvelle fois, au pied du mont Sinaï, qu’ils aient confiance en lui ?
Selon Rambam (Hilkhoth yessodei ha-Tora 8, 1), ce ne sont pas les prodiges que Moïse a accomplis qui ont fait que les enfants d’Israël ont cru en lui. Celui qui croit en quelqu’un à cause des miracles dont il est l’artisan garde au fond de lui-même une arrière-pensée : Peut-être n’est-ce que de la sorcellerie ! Toutes les manifestations miraculeuses que Moïse a réalisées dans le désert l’ont été parce qu’elles étaient nécessaires, et non pour prouver la réalité de la prophétie dont il était porteur.
Il était nécessaire que les Egyptiens fussent précipités dans la mer, de même était-il nécessaire que les enfants d’Israël fussent nourris avec de la manne, et ainsi de suite…
Ce n’est qu’au pied du Sinaï qu’ils ont véritablement et authentiquement cru en Moïse, ayant vu de leurs propres yeux, et entendu de leurs propres oreilles le feu, les voix et les flammes. C’est alors, et alors seulement, qu’ils ont su qu’il y avait là un véritable miracle et la manifestation d’une prophétie authentique. Et cette prise de conscience, ils l’ont eue sans aucune arrière-pensée ni aucun soupçon qu’il pût s’agir de sorcellerie.
Notre objectif ultime est que la foi en Hachem soit séparée de toutes réalisations concrètes et de tous anthropomorphismes. Les phénomènes naturels et les événements extraordinaires que nous fait traverser l’histoire ne suffisent pas à ce que nous ayons la foi. Nous ne croyons véritablement en Hachem que si nous prenons la résolution de Le servir, et non à cause des signes miraculeux que nous avons pu voir ou entendre.
La leçon que nous donne Rambam est claire : La foi authentique ne peut jamais s’appuyer sur des signes miraculeux.
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