Citation:
Ma femme et moi attendons BH un bébé pour fin septembre si D veut !
Beshaa Tova Oumoutsla’hat bez’’h.
Citation:
Nous ne connaissons pas encore le sexe mais si c'est une fille , ma femme souhaiterait vraiment lui donner le prénom Dahlia דליה, la fleur qui a le même nom en hebreu.
Apparemment on trouve un dérivé dans le sefer Ezra בְּנֵי־דְלָיָ֥ה בְנֵי־טוֹבִיָּ֖ה בְּנֵ֣י נְקוֹדָ֑א שֵׁ֥שׁ מֵא֖וֹת חֲמִשִּׁ֥ים וּשְׁנָֽיִם׃ {ס}
Ce nom est DELAYA, c’est différent, et c’est un prénom masculin.
Il y a un petit-fils de Yehoyakhin Melekh Yehouda
(Divrei Hayamim I, III, 24), un autre (père de Shmaya) dans
Ne’hémia (VI, 10), et d’autres dans
Ezra (II, 60) que vous avez cité et dans
Ne’hémia (VII, 62).
Une variante est Delayahou
(Yirmiya XXXVI, 12) et un autre, cohen à l’époque de David
(Divrei Hayamim I, XXIV, 18).
Citation:
Le livre Véyikaré Chémo Béisraël, page 151 de la dernière partie du livre ne recommande pas ce prénom (
https://www.torah-box.com/question/prenom-dalia-pour-une-fille_67746.html )
C’est imprécis, car après avoir dit que c’est un "nouveau" nom, qu’il est déconseillé en raison de sa (
supposée) connotation négative, ce livre ajoute que si les Sfaradim en ont l’habitude alors ils le peuvent.
Et il conclut que par conséquent en cas de « besoin », demander à un ‘hakham.
De manière générale, je ne souscris pas trop à cette nouvelle "religion des prénoms"; la religion juive, jusque-là, se contentait d’éviter les prénoms à connotation péjorative ou ceux ayant été portés par d’illustres impies.
Ici, nous n’avons pas d’impie notoire ayant porté ce prénom, même celui qui lui ressemble, Delaya, ne fait pas penser à un Rasha.
Le problème de la (supposée) « nouveauté » du prénom est un problème « nouveau », nos ancêtres ne considéraient pas cela problématique.
D’autant qu’ici, comble du comble, l’auteur nous dit que si les Sfaradim donnaient ce prénom, ils peuvent, mais les ashkenazim non.
Qu’est-ce que c’est que ça ?
D’après cette logique, un ashkenaz ne pourrait pas appeler son fils Messod ? Et un Sfarade ne pourrait pas appeler le sien Zalman ? ça n’a rien avoir avec le Psak Halakha pour faire dépendre ça de Sfarade et Ashkenaz! Sinon, même parmi les Sfaradim il faudrait mener une enquête et autoriser Dahlia uniquement aux familles Sfarades dont un des ancêtres avait donné ce prénom à sa fille, mais les autres Sfaradim ne le pourraient pas.
C’est ridicule.
Reste la question de l’éventuelle connotation péjorative. C’est ce que vous soulignez, je vous cite :
Citation:
Je ne sais pas quoi penser par rapport au sens , est ce bien une connotation positive ?
Est ce que la racine דל veut dire pauvre ?
Effectivement, Dal veut dire pauvre, mais si c’est ce qu’appelle le livre cité une « Mashmaout Shlilit » (connotation négative), je trouve ce jugement
[imprégné de Déot et Hashkafot nouvelles (certains Rabbanim voyaient au contraire en la pauvreté une ouverture à une Maala Rou’hanit, cf. la Tsavaa du ‘Helkat Yoav, le commentaire du Rav Lehman sur Avot V, 13, et le Shout Haelef Lekha Shlomo o’’h §112) et surtout] bien hâtif.
Pourquoi voir le mal partout ? Ah oui, suis-je bête, afin d’interdire un maximum de prénom et donner une contenance à ces nouvelles Halakhot que nos ancêtres ne pratiquaient pas.
Je demanderais alors au Sefer que vous avez cité : certes la racine DL דל signifie la pauvreté, mais cette racine est aussi présente dans Delaya qui s’écrit exactement pareil דליה !
On voit bien que ça n’a jamais posé problème.
Plus encore ; pourquoi interpréter négativement דל , alors qu’on pourrait y voir la racine de Dolé, celui qui puise, appliqué à Eliezer qui était « Dolé Oumashké » aux autres de la Torah de son maître Avraham
(Yoma 28b).
C’est donc très positif, Dahlia, c’est celle qui puise dans la Torah pour abreuver les autres. Ce n’est pas magnifique ça ?
De plus, nous ne sommes pas obligés de nous focaliser sur la langue hébraïque pour s’intéresser au sens d’un prénom, Clément est un bon prénom pour ce qu’il veut dire en français, Ernst pour ce qu’il veut dire en allemand et ainsi de suite, si le prénom veut signifier quelque chose de positif dans une langue et que c’est « le » sens du prénom, ça suffit. Régis et Régine en latin, idem pour Théophile et tant d’autres.
Eh bien sachez que Dahl
(qui pourrait vouloir dire ‘pauvre’ en hébreu) signifie en sanscrit "
séparer",
distinguer le bien du mal, séparer et enlever le mauvais pour ne garder que le bien.
Dahlia c’est la trieuse du bon D.ieu, celle qui sélectionne les meilleures choses dans l’esprit de la Torah et repousse le Yetser Hara et les mauvaises Midot.
La subjectivité d’une connotation nous intéresse ; il ne s’agit pas d’éviter une Mashmaout négative « dans l’absolu », mais plutôt « dans la tête des parents et donc de l’enfant ».
Si un prénom veut dire « méchant » en népalais ou en pendjabi
(ça pourrait être le cas de Gad, méchant c’est « gada »), tant que les parents ne pensent pas à cela et que cette traduction ne s’impose pas à l’enfant
(car ils n’habitent pas au Pakistan), on n’a pas à s’en soucier.
Si vous l’appelez Dahlia dans l’esprit de Dola Oumashka, celle qui va « puiser dans la Torah de D.ieu », et que vous lui enseigniez cette interprétation et cette idée que vous aviez en tête au moment de sa naissance, c’est parfait comme prénom, même si vous n’êtes pas Sfarade.
Il faut éviter le prénom qui fait penser au Rasha, comme celui qui fait penser à quelque chose de mal, si le souvenir du Rasha peut s’imposer par la notoriété de ce dernier, la connotation du mal dépendra souvent, elle, de l’intention qu’y mettent les parents.
Encore un dernier point, il ne faut pas négliger l’aspect « prophétique » des parents lorsqu’ils aiment un prénom peu avant la naissance, c’est souvent parce que ce prénom ira très bien à l’enfant. Je crois avoir déjà écrit à ce sujet sur ce site.
Beshaa Tova, un bébé en bonne santé bez’’h.
PS: je ne me relis pas, veuillez excuser les fautes.