Citation:
Est-ce bien d'avoir de la peine pour des civils palestiniens à Gaza lors des bombardements actuels ? (une peine mesurée et qui ne diminue pas la peine pour les victimes israéliennes)
Ou bien faut-il considérer que tout le monde là-bas soutient le terrorisme, que les enfants sont de futurs assassins ? Que tout notre coeur doit rester focalisé sur nos frères juifs. Qu'en temps de guerre il faut tout raser sans distinguer le civil du "soldat". Que le massacre n'est aucunement lié au territoire, seulement à de l'antisémtisme
Il y a plusieurs éléments dans votre question et ils ne sont pas forcément liés.
Citation:
Que le massacre n'est aucunement lié au territoire, seulement à de l'antisémtisme
Il semble assez clair et évident que la composante antisémite est le facteur qui complique tout et empêche de résoudre les problèmes dans cette région.
Les islamistes sont profondément antisémites, ils sont nourris à la haine du juif.
Si ce n’était qu’un conflit de territoire, on n’en serait pas là, et il n’y aurait pas ces répercussions contre les juifs en France (et ailleurs).
[Le conflit territorial était peut-être l’essentiel au début du XXème siècle, avec des arabes chrétiens, mais depuis, ça a été transformé en conflit de religion, suite à l’islamisation volontaire du conflit par les soins du diabolique Moufti de Jérusalem dans les années 1920.
L’aspect nationaliste se retrouvera encore durant la période Arafat, mais de nos jours l’essentiel est clairement l’Islam, le territoire est surtout un prétexte.]
Citation:
Est-ce bien d'avoir de la peine pour des civils palestiniens à Gaza lors des bombardements actuels ?
C’est PLUS que bien, c’est indispensable et nécessaire et obligatoire -dans la mesure où nous parlons des civils qui sont pour la paix, pas les civils qui ne souhaitent que tuer des juifs.
Il y a certes énormément de terroristes à Gaza (je me demande si ce n’est pas le territoire avec le plus grand taux au monde de terroristes & assassins au mètre carré). Mais malgré tout, il y a plein de gens innocents à Gaza, des arabes qui aimeraient bien vivre en paix à côté des israéliens.
Je ne parle pas des arabes non musulmans parmi lesquels il y a évidemment beaucoup d’innocents, mais même parmi les musulmans de Gaza, il existe de vrais musulmans, qui prônent de vraies valeurs et non le meurtre.
Selon un sondage
(je ne sais pas comment on fait un sondage à Gaza en ce moment, surtout qu'il a été réalisé avant la pause, pendant les bombardements), 47% des gazaouis soutiennent le Hamas pour ce pogrom du 7 octobre, cela signifie qu’une majorité ne le cautionne pas…
J’imagine qu’il doit y avoir d’autres chiffres par d’autres sondages ou estimations (où les soutiens des crimes ‘Hamas s’élèveront à 75 ou 80%), mais qu’ils soient minoritaires ou non, ceux qui ne demandent qu’à vivre en paix et qui ne se réjouissent pas des crimes et meurtres du Hamas, ceux qui sont opposés au Hamas, ne méritent pas de mourir.
Et OUI il faut avoir de l’empathie pour eux et même prier pour eux pour qu’ils survivent aux bombardements et que ne meurent que les adeptes et soutiens du Hamas, ceux qui cherchent à tuer et non à s’arranger avec les israéliens.
[C’est d’ailleurs la position de l’armée israélienne, qui dépense temps et argent et met ses soldats en danger afin de tout mettre en œuvre pour épargner les civils innocents.
Il serait beaucoup plus simple de bombarder en fermant les yeux sur les civils, comme l’ont fait et le font tous les autres pays, dont l’Angleterre et les Etats-Unis lorsqu’ils ont bombardé les villes allemandes et japonaises, et encore récemment la France à Mossoul en Irak, à Racca en Syrie, et autres (où des civils -par milliers- sont morts).]
Vous me rétorquerez comme beaucoup, en citant Ferhat Mehenni qui nous explique que «
l'islam, c'est l'islamisme au repos, et l'islamisme, c'est l'islam en action », ce qui voudrait dire qu’il n’y aurait parmi les musulmans que des coupables ou des complices. Je n’y souscris pas.
Certes, une lecture de certains passages du Coran suffit à convaincre qu’en s’appuyant sur ses versets, en se tournant exclusivement
vers ces versets, le sang des infidèles pourra être
versé.
Mais je ne pense pas juste de condamner des gens en fonction de leur livre sacré. Chacun est libre d’avoir la lecture et l’interprétation qu’il veut de son livre, il est plus juste de juger les gens sur leurs actes, paroles et prises de position, plutôt que sur leur livre sacré qui est sujet à interprétations.
Je crois à une lecture pacifique du Coran, elle est possible
[possible ne veut pas dire vraie], même si certains s’y opposent.
Toute religion peut permettre aux psychopathes assoiffés de sang d’utiliser ses textes sacrés pour justifier et encourager des exactions, surtout si elles sont dirigées contre les juifs.
Malgré tout, il est possible de corriger ces dérives, l’Eglise nous l’a prouvé, après des siècles d’antisémitisme meurtrier, elle est enfin arrivée à résipiscence, qui l’aurait cru ?
Il faut pour cela une prise de conscience et des dirigeants et leaders dotés de courage et d’honnêteté intellectuelle.
C’est rare, hélas.
Mais les dirigeants sont souvent le reflet du peuple et si ce dernier se réveille et s’arme de courage pour combattre l’injustice (de manière active), un chef émergera et il saura donner à l’Islam ce qui lui manque aujourd’hui.
Oui, à l’heure actuelle la majorité des gazaouis est certainement antisémite, une très grande partie du monde musulman est d’ailleurs antisémite.
Être musulman et arriver à critiquer ou à recontextualiser les sourates antijuives du Coran ainsi que les Hadits du même acabit, n’est pas donné à tout le monde (surtout quand on vit dans des conditions précaires et qu’on se fait bombarder).
Résultat, beaucoup de musulmans, même en France, n’ont pas les idées très claires sur ce sujet.
La faute à qui ? Aux imams et représentants religieux qui ne mettent pas assez (/du tout) l’accent sur ce point (et je ne parle pas de ceux qui font l’inverse).
Ce sujet reste toujours flou pour l’énorme majorité des musulmans -et des « infidèles » à qui on se plait à dire que l’Islam interdit ces discriminations et «
qu’il est impossible d’être musulman et antisémite », alors que nous en voyons par millions
(qui sont très musulmans et très antisémites).
Si ces derniers étaient désavoués publiquement par ceux qui tiennent les discours pseudo-pacifistes, nous pourrions considérer deux religions islamiques, l’une bonne et l’autre mauvaise, hélas, ce n’est pas le cas, quasiment personne ne rejette réellement ces (trop nombreux) musulmans activement antisémites.
[à part quelques rares individus qui sont eux-mêmes encore plus ostracisés pour leurs réactions, comme l’imam Chalghoumi (totalement discrédité aux yeux des musulmans), ou des intellectuels musulmans trop éloignés de la religion.]
Heureusement que ceux qui passent à l’acte sont une minorité, mais beaucoup de musulmans pacifiques entretiennent malgré tout une haine du juif et sont bien incapables de critiquer clairement et ouvertement leurs confrères antisémites.
Voilà le problème.
La très faible représentation (pour ne pas dire quasi-absence) des musulmans de France à la marche contre l’antisémitisme du 12 novembre 2023 a surpris beaucoup d’éternels naïfs, mais pourquoi un antisémite participerait-il à la marche contre l’antisémitisme ?
S’il y avait des Algériens, c’était plutôt des Kabyles (et autres Berbères) et s’il y avait quelques Arabes ou des Noirs, ça devait être des chrétiens.
Mais l’Islam et nos Arabes musulmans étaient très mal représentés et terriblement absents.
Beaucoup d’entre eux diraient d’eux-mêmes qu’ils ne sont pas antisémites, mais ils ne sont pas prêts pour autant à condamner l’antisémitisme.
Ils vivent dans ce flou, fruit d’une haine et d’un mépris envers le juif, mélangés à un minimum de bon sens.
Cependant, il y a tout de même des musulmans bons et éclairés, capables d’assumer une position « anti-antisémite », et il serait criminel de les mettre tous dans le même sac.
Et même à Gaza où la majorité semble acquise à la haine des juifs, il faut comprendre que c’est le résultat du bourrage de crâne (du Hamas) qu’ils subissent depuis l’école.
Vous me direz que les ¾ de la population ont voté pour le Hamas à l’époque, je vous dirais qu’il y a donc ¼ qui n’a pas voté pour le Hamas, d’autant que cette élection date de 2006 (ou dans ces eaux-là) et tenant compte de la jeunesse de la population à Gaza, ceux qui ont effectivement voté pour le Hamas devraient être aujourd’hui minoritaires.
Mais la question n’est pas là ; s’il y a UN innocent, il faut veiller à l’épargner, et s’il est une victime collatérale de la guerre, c’est un drame à déplorer.
Lors de la destruction de Sodome et Gomorrhe, D.ieu s’est soucié d’épargner Loth et de l’extirper de la masse des impies, il était pourtant extrêmement minoritaire.
Certains, parait-il, auraient dit, en parlant des gazaouis dans leur ensemble, que « ce sont des animaux ». C’est pécher que de parler ainsi. C’est certainement une parole non mesurée d’un israélien révulsé suite au carnage du 7 octobre.
En réalité il faut distinguer l’adepte du Hamas du citoyen innocent.
-Dire d’un citoyen innocent de Gaza que c’est un animal est insultant. C’est un être humain et -à ce titre- sa vie est chère aux yeux de D.ieu (Avot III,14 חביב אדם שנברא בצלם).
-Dire d’un membre du Hamas que c’est animal, est aussi insultant, mais pour l’animal cette fois. Un membre du Hamas est un terroriste et c’est bien pire qu’un animal.
D’ailleurs vous ne verrez pas souvent des animaux commettre le même type de crime que le Hamas avec la même cruauté.
L’animal peut tuer pour manger, mais reste étranger à ce raffinement dans le crime, la jubilation devant la souffrance et l’abomination propre au Hamas.
Nous manquons de termes assez forts pour décrire le mépris que l’on ressent pour le Hamas. La comparaison avec l’animal n’est pertinente que pour leur absence de dignité humaine.
Mais un gazaoui qui ne demande qu’à vivre en paix, même s’il a déjà rigolé à une blague antisémite que son copain avait faite, ça n’en fait pas un criminel.
Nous sommes juifs et n’avons pas le droit de tomber dans les erreurs commises par d’autres peuples (à notre encontre) qui consistent à mettre « tout le monde dans le même sac », sans distinguer les bons des mauvais.
Il ne faut pas croire stupidement que sur deux millions et demi de gazaouis, il n’y ait que des terroristes assassins. C’est faux. Ceux qui n’aiment pas les juifs sont très nombreux, mais il y a encore un pas entre ne pas aimer les juifs et vouloir leur mort.
L’armée israélienne est exemplaire sur ce point en faisant de grands efforts pour éviter de tuer des innocents, on ne connait pas un seul autre pays qui s’investisse autant dans ces efforts dans de telles situations.
Pour notre honte, la France non plus ne peut pas se comparer à Israël à ce niveau ; lorsque la France bombarde un pays ennemi pour éradiquer des criminels qui l’ont attaquée, elle ne prévient pas les civils avant les attaques.
Les bombardements des Alliés sur l’Allemagne sont un bon exemple. On dénombre à peu près 2 millions de morts chez les civils allemands. Ils n’étaient pas tous nazis, ils n’avaient pas voté à 75% pour Hitler
(comme les gazaouis l’ont fait pour le Hamas), et si les Alliés avaient déployé autant d’efforts que les israéliens le font pour préserver un maximum de civils, les autorités allemandes ne s’y seraient pas opposé
(contrairement au Hamas qui empêche ses citoyens de fuir vers le sud).
La position d’Israël est donc, comme je le dis, que chaque vie humaine est précieuse
(à part celles des terroristes qu’il faut éradiquer pour préserver leurs futures potentielles victimes), que ce soit une vie arabe, juive ou chrétienne (ou autre).
Chaque homme est une créature de D.ieu, à Son image et le verset
(Tehilim 145,9) nous dit que la miséricorde divine s’applique à toutes Ses créatures ורחמיו על כל מעשיו, c-à-d même sur un animal, à plus forte raison un homme.
Lorsqu’il y a eu un terrible tremblement de terre en Chine, certains élèves de la yeshiva de Ponovez à Bnei Brak ne se sentaient pas concernés, le Mashguia’h
Rav Ye’hezkel Lewinstein a fait une drasha pour dénoncer ce manque d’empathie envers des êtres humains (cf.
Or Ye’hezkel, Midot, p.149).
Je trouve d’une évidence basique et absolue ce que j’ai écrit et ne comprend pas que l’on puisse penser qu’il faille être indifférent à la souffrance des palestiniens, chaque homme innocent qui meurt (israélien ou palestinien, juif ou musulman) est un DRAME.
C’est pourquoi je me dis que votre question doit être en « réaction » au discours de certains qui insistent et réclament que l’on condamne tout autant la mort des palestiniens que celles des israéliens, et qui s’insurgent contre le fait qu’il puisse y avoir des condamnations de l’assassinat des civils israéliens le 7 octobre et aucune (/ou peu de) condamnation(s) de l’armée israélienne pour les morts civils palestiniens.
En réalité c’est une niaiserie monumentale que de comparer ces deux drames ; il y a lieu de condamner le Hamas pour la mort des israéliens puisqu’ils les ont assassinés, c-à-d tués (et le mot est faible) délibérément, c’était leur objectif.
Alors que l’armée israélienne ne souhaite PAS tuer les civils et fait même beaucoup pour tenter d’en épargner un maximum.
S’il y a des morts parmi les civils
(et c’est hélas compréhensible vu la densité de la population à Gaza et les méthodes du Hamas qui empêche les palestiniens de se mettre à l’abri), c’est déplorable, mais pas condamnable.
Dans le cadre de la guerre, on ne peut pas parler de issour lo tirtsa’h (cf.
Netsiv Bereshit IX,5), mais il convient malgré tout d’éviter au maximum les pertes civiles.
[Il y a une Drasha dans le
Sifrei (Shoftim§56 et 57) qui semble se contredire quant à savoir si dans le cadre d’une guerre il est légitime d’affamer et assoiffer la ville que l’on attaque
(couper l’arrivée d’eau à Gaza…), la conclusion est que dans le cas où l’on propose la paix et qu’elle nous est refusée
(et à plus forte raison dans le cas de la guerre actuelle), on peut aller jusqu’à assoiffer et affamer la ville. Cf.
Emek Hanetsiv (III, p.218 et 220), ainsi que
Sifrei Debei Rav (ad loc).
Malgré tout, dans ces conditions, il demeure interdit de tuer (volontairement) femmes et enfants (c-à-d les personnes qui ne représentent pas un danger, voilà qui permettra de fixer l’âge de ce qu’on appelle un enfant, en fonction des situations), cf.
§57 p.220.]
Après, pour ce qui est de la stratégie militaire et de la politique, je ne suis pas qualifié pour en parler, j’imagine juste qu’il n’est pas envisageable d’entrer dans Gaza sans commencer par de lourds bombardements car ça serait « entretenir » le Hamas et lui donner toutes ses chances pour se défendre et tuer les soldats israéliens.
Je n’y connais pas grand-chose en politique israélienne pour pouvoir apprécier correctement tout ce qui s’est passé jusque-là et être à même de me forger une opinion, je ne parle donc ni pour la droite ni pour la gauche israélienne, je parle juste de la situation actuelle.
Il semble impossible de pénétrer à Gaza pour aller y cueillir les soldats du Hamas, donc ils bombardent en demandant aux civils de se réfugier vers le sud
(ce qui n’est évidemment pas simple ni facile).
N’importe quel autre pays n’aurait fait que pire en de pareilles circonstances, il est donc difficile de blâmer Israël sur ce point.
Mais on ne peut en aucun cas se contenter de dire «
bon, ces palestiniens sont des dommages collatéraux, on n’y peut rien », comme si ce n’était ni grave ni triste, sans prendre conscience que pour ces gens qualifiés de « dommages collatéraux », c’est leur vie que ça représente.
Que faire depuis la France ? A part aller sur place pour aider en tant que bénévole au niveau logistique, je ne vois pas grand-chose, si ce n’est de prier.
Prier pour la fin de la guerre, l’éradication du Hamas (et de ses dirigeants psychopathes), le sauvetage des otages, la survie des soldats israéliens et la survie des civils palestiniens innocents.
Tout ceci
(ces souhaits) revient aux objectifs de l’armée israélienne finalement, et c’est à l’opposé du dessein du Hamas.
PS : j’ai l’impression que mon texte est un peu fouillis et pas assez structuré, veuillez m’en excuser.
PS2 : cerise sur le gâteau, je ne me relis pas, veuillez ne pas m'en tenir rigueur, merci.