Citation:
Au vu de la situation sanitaire et de Pourim qui approche, j’imagine ne pas être le premier a vous approcher pour savoir ce qu’il convient de faire, je formule néanmoins mes questions :
1. Peut (doit) on avancer la lecture de la Meguila au plag (17h20) pour éviter de devoir sortir après le couvre feu ?
Voyez ceci :
https://www.techouvot.com/viewtopic.php?p=53892#53892
Citation:
2. Même si c’est ok pour la 1, pour ceux qui ont des enfants a la maison, ce ne sera une solution que pour un des deux conjoints. Dans ce cas, peut on organiser des lectures privées dans des maisons (En petit comité pour éviter le hilloul hachem) ?
Bien sûr, c’est même préférable ! je veux dire qu’attendre la nuit est préférable à « Rov Am » ou « minian », il vaut mieux faire la lecture à la nuit seul chez soi (avec une Meguila Ksheira et en sachant la lire), qu’en Tsibour au Plag.
Voyez ce que j’écris sur ce même lien.
Citation:
3. Une personne qui aurait une meguila chez lui mais qui ne sait pas lire (il lit couramment l’hébreu mais ne connais pas les taamim et la vocalisation de certains mots) aura-t-elle le droit de lire la meguila avec en même temps qu’une lecture enregistrée (avec des écouteurs dans les oreilles par exemple) ?
Avec des écouteurs il ne s’entend plus vraiment, disons qu’il peut écouter un enregistrement SANS écouteur (en ayant les oreilles libres) et en répétant « Mitokh Haktav » (tout en lisant).
Voyez aussi ce même lien, j’y parle d’autres options encore.
Citation:
4. Dans le cas où, une personne ne pourrait faire ni 1, 2, 3, pourrait elle se rendre quitte en écoutant la meguila en direct par téléphone ?
Ecouter la Meguila par téléphone me semble être un très grand Bediavad.
Rav Méir Mazouz dans son Shiour ce samedi soir a dit que c’était possible, mais il parlait pour les personnes condamnées à l’isolement (« en Bidoud ») pour cause de contamination ou de suspicion de contamination.
Mais au niveau Halakhique, la grande majorité des Poskim considère que l’on ne peut guère s’acquitter par l’audition via le téléphone et autres appareils similaires qui transforment la voix pour la reproduire ensuite.
Il y a certes des Poskim qui autorisent, le
Min’hat Elazar (II, §72) pour qui c’est Moutar, le
‘Hazon ish (cité par
rav Auerbach, note sur Min’hat Shlomo §9) semblait pencher pour ce Psak aussi, le
Rav Frank (Mikraei Kodesh, Pourim, §11) aussi mais sans en être totalement convaincu. Ainsi que le
Pnei Mevin (§33).
Il y a encore le
Rav Waldenberg dans
Tsits Eliezer (IV, §26) et (VIII, §11) qui autorise en cas de grand besoin (et Bediavad), mais il reste préférable d’éviter.
Voir encore
Yeroushat Pleita (§10), Shaarei Déa (I, §200), Shout Yam Hagadol (Tolédano) (§29).
Mais la masse des décisionnaires interdit, suivant en cela les Poskim connus pour cela :
Min’hat Its’hak (I, §37) et (III, §38)
Erets Tsvi (I, §23)
Igrot Moshé (O’’H 2 §105)
Ye’havé Daat (II, §68) et (III, §54)
Kinian Torah Bahalakha (I, §75)
Mishpetei Ouziel (II, §34)
‘Helkat Yaakov (I, §59)
Daat Torah (§629)
Kol Mevasser (II, §25)
Shevet Halévy (V, §84)
Shaarei Halakha Ouminhag (III, §290)
Guilyonei Hashas (Brakhot 25b)
Moadim Ouzmanim (VI, §105)
Min’hat Shlomo (§9)
Mishné Halakhot (IV, §85)
Maarkhei Lev (Tsirelsohn) (o’’h §5)
Le Psak le plus répandu et accepté est d’essayer d’éviter autant que possible, c’est pourquoi, on n’utilisera cette Koula qu’en cas de très très grand besoin, s’il n’y a vraiment pas d’autre option.
