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Parachath Qora‘h – L’amandier fleuri

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fureteur
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Quelle signification peut-on donner à l’épisode de l’amandier fleuri (Bamidbar 17, 16 et suivants) ?
Jacques Kohn ZAL
Messages: 2766
Explication de Rachi : « L’amandier est, de tous les fruits, celui qui fleurit en premier. De même vient rapidement la punition infligée à celui qui se rebelle contre le sacerdoce. »

Selon l’interprétation que donne rav S. R. Hirsch, « tandis que tous les arbres, au début du printemps, semblent encore hésiter à sortir leurs premières pousses, l’amandier est déjà en pleine floraison, image de cet esprit de décision, de cette promptitude à suivre l’appel de D’eu, en présence d’une certaine lenteur, d’un imperceptible doute qui freine l’élan des autres vers la lumière. Lévi a su montrer cette promptitude lors du veau d’or : Il restera, dans l’histoire du peuple juif, l’infatigable combattant de la pureté de la pensée juive » (rapporté dans la Voix de la Thora [Vol. 4, p. 177] du rabbin Elie MUNK.)

On peut remarquer, note rav Aaron Levine dans son ouvrage Haderach ve-ha‘iyun, que le verset ne parle pas seulement du mûrissement d’amandes, mais aussi de la « sortie d’une fleur » et du « bourgeonnement d’un bourgeon » (Bamidbar 17, 23).
Le développement des produits d’un arbre fruitier a toujours lieu selon trois étapes : le fleurissement, le bourgeonnement et la fructification. Mais ces trois étapes ont lieu successivement, alors que notre texte, selon les commentateurs, indique qu’elles sont toutes, par miracle, restées sur le bâton.
Il convient de rappeler que l’un des griefs que Qora‘h a développés contre Moïse était qu’il avait désigné Aaron comme kohen gadol, alors que toute la nation, prétendait-il, était sainte (Bamidbar 16, 3).
C’est pour répondre à cette récrimination que Hachem a accompli le miracle du bâton.
Ce miracle n’a pas tant consisté en l’apparition des amandes que dans leur venue simultanée avec les fleurs et les bourgeons.
A ce moment-là, le niveau de sainteté des enfants d’Israël leur avait été acquis au terme d’une exposition à Hachem relativement brève mais d’une grande intensité.
En revanche, le degré élevé de spiritualité que possédait Aaron lui a été conféré après qu’il a traversé de multiples étapes : C’est lui qui a dirigé les Hébreux avant que Moïse revienne de Midyan, et il les a dirigés en maintes circonstances difficiles.
On peut donc dire de lui que les fleurs et les bourgeons se sont développés en lui avant les fruits, et qu’il est parvenu à sa position de kohen gadol sans avoir manqué aucune étape.
De fait, le verset se termine par les mots : « il mûrit (wayigmol) des amandes », expression que Rachi rapproche de : « « L’enfant [Isaac] grandit, il fut sevré (wayigamal) » (Beréchith 21, 8). Le développement des amandes constitue ici une allusion à celui de l’être humain, qui commence dès sa prime enfance. Celui de Aaron a été le produit d’une longue évolution qui n’a connu aucun raccourci. C’est cela qui lui a valu d’être élevé à la dignité de kohen gadol.
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