Parachath Bamidbar – D’un recensement à l’autre

Si l’on compare les résultats du recensement de la parachath Bamidbar avec ceux de la parachath Pin‘has (Bamidbar 26, 5 à 51), on s’aperçoit que les bilans des différentes tribus sont très contrastés :
Ruben : Premier dénombrement : 46 500
Second dénombrement : 43 730
Diminution : 2 770
Siméon : Premier dénombrement : 59 300
Second dénombrement : 22 200
Diminution : 37 100
Gad : Premier dénombrement : 45 650
Second dénombrement : 40 500
Diminution : 5 150
Juda : Premier dénombrement : 74 600
Second dénombrement : 76 500
Augmentation : 1 900
Issachar : Premier dénombrement : 54 400
Second dénombrement : 64 300
Augmentation : 9 900
Zébulon : Premier dénombrement : 57 400
Second dénombrement : 60 500
Augmentation : 3 100
Manassé : Premier dénombrement : 32 200
Second dénombrement : 52 700
Augmentation : 20 500
Efrayim : Premier dénombrement : 40 500
Second dénombrement : 32 500
Diminution : 8 000
Benjamin : Premier dénombrement : 35 400
Second dénombrement : 45 600
Augmentation : 10 200
Dan : Premier dénombrement : 62 700
Second dénombrement : 64 400
Augmentation : 1 700
Achèr : Premier dénombrement : 41 500
Second dénombrement : 53 400
Augmentation : 11 900
Naftali : Premier dénombrement : 53 400
Second dénombrement : 45 400
Diminution : 8 000
TOTAUX : Premier dénombrement : 603 550
Second dénombrement : 601 730
Diminution : 1 820

D’un recensement à l’autre, sept tribus ont gagné, et surtout celle de Manassé (de 32 200 à 52 700), et cinq ont perdu, et surtout celle de Siméon (de 59 300 à 22 200).

Le renforcement de la tribu de Manassé explique peut-être qu’elle ait fait partie de celles qui ont tenu à s’installer en Transjordanie. On remarquera, à ce sujet, qu’elle ne s’est pas associée aux revendications des tribus de Ruben et de Gad qui invoquaient l’importance de leurs troupeaux. Manassé n’a jamais présenté un tel argument (voir Bamidbar 32, 1). Elle n’a pas non plus pris un engagement comparable à celui que Moïse a imposé aux deux autres tribus. On peut donc présumer que sa motivation tenait à un autre motif, à savoir son surpeuplement relatif (voir Ramban ad Bamidbar 32, 33).

Quant à la tribu de Siméon, son dépeuplement est probablement dû à ce qu’elle a été décimée, au moins pour partie, dans la quarantième année de la traversée du désert, après « l’affaire » de Zimri (Bamidbar 25, 1 et suivants), qui a été marquée par la mort de vingt-quatre mille âmes (Bamidbar 25, 9).