La parachath Emor commence par le verset : « Hachem dit à Moïse : Parle aux kohanim, fils d’Aaron, et tu leur diras : Pour une âme [c’est-à-dire pour un mort], il ne se rendra pas impur dans ses peuples » (Wayiqra 21, 1).
Pourquoi cet ordre de Hachem s’adresse-t-il aux « kohanim, fils d’Aaron », et non à Aaron lui-même ?
Le Midrach nous apprend (Chemoth rabba 32, 1) que si les enfants d’Israël avaient attendu le retour de Moïse et n’avaient pas fabriqué le veau d’or, « ils n’auraient jamais souffert de l’exil et l’ange de la mort n’aurait pas eu prise sur eux ». Et le même Midrach nous apprend que lorsqu’ils ont proclamé au Sinaï : « Nous ferons et nous entendrons », Hachem leur avait promis une vie éternelle.
Cependant, lorsqu’ils ont déclaré, quelques semaines plus tard : « Voici ton Dieu, Israël », ils sont redevenus mortels.
Ce retour de la mort a été la conséquence de leur adoration du veau d’or, dont on sait qu’il a été fabriqué avec l’assistance d’Aaron. Voilà pourquoi les lois qui interdisent aux kohanim, sauf certaines exceptions, de se rendre impurs au contact d’un mort ont été dites à ses enfants et non à lui-même, ceci afin de ne pas lui causer la moindre peine.
Rappelons ici qu’Aaron, en réalité, n’a commis à propos du veau d’or aucune faute, car il s’est vigoureusement opposé à sa fabrication (Wayiqra rabba 7, 1). Il n’empêche que, d’une certaine façon, il a été indirectement associé au retour de l’ange de la mort parmi les enfants d’Israël, d’où cette sollicitude de la Tora à son égard.
D’après Vedibarta Bam.