La haftara que l’on récite le Chabbath roch ‘hodèch (Isaïe 66, 1 à 24) et qui forme la fin du livre de ce prophète contient un verset d’un anthropomorphisme inattendu : « Comme un homme que sa mère console, ainsi Moi, Je vous consolerai ; et vous serez consolés dans Jérusalem » (66, 13).
La Bible est riche en anthropomorphismes consistant à accoler à Hachem des caractéristiques propres à l’espèce humaine. C’est ainsi que la Tora parle de Hachem comme d’un « homme de guerre » (Chemoth 15, 3) et de Ses exploits comme de ceux d’un « bras étendu » (Chemoth 6, 6 ; Devarim 4, 34). De même Le désigne-t-elle comme notre « père » (Devarim 32, 6), tout comme le font beaucoup de nos prières.
Mais c’est ici la seule fois qu’elle dit de Lui qu’il est une « mère », et cette féminisation en a choqué plus d’un.
Peut-être est-ce la raison pour laquelle le Targoum Yonathan cherche à en atténuer la portée en associant la métaphore de la mère non pas à Lui directement, mais à « Sa parole ».
Pour le Metsoudath David, une mère est davantage portée qu’un père à apporter des consolations à ses enfants.
Quant à rabbi Tsaddoq ha-kohen, il rappelle dans son Peri Tsaddiq un enseignement de la Guemara : « Son « père », c’est le Saint béni soit-Il ; quant à sa « mère », ce n’est autre que la communauté d’Israël » (Berakhoth 35b). Et développant cette idée à partir d’un enseignement du Zohar, il affirme que le Saint béni soit-Il, c’est la Tora écrite, et sa « voisine », c’est la Tora orale, et c’est précisément de celle-ci que parle ici le prophète.
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