Le Midrach (Wayiqra rabba 20, 5) rapporte que lorsque Job apprit la mort de Nadav et d’Avihou, les deux fils d’Aaron qui furent tués pour avoir apporté un « feu étranger » dans le Tabernacle, il s’écria : « A cause de cela aussi mon cœur tremble, et tressaille comme s’il sortait de sa place » (Job 37, 1).
Pourquoi la mort de Nadav et d’Avihou a-t-elle fait trembler le cœur de Job ?
La Guemara Sota (11a) rapporte que Pharaon, inquiet de voir les enfants d’Israël croître et multiplier abondamment, convoqua ses trois conseillers, Bil’am, Yithro et Job, afin de recueillir leurs avis. Le premier l’engagea à noyer les jeunes enfants, le deuxième prit la fuite. Quant à Job, il resta silencieux.
Nous savons également que l’une des raisons pour lesquelles les deux fils d’Aaron sont morts est que Nadav a dit un jour à Avihou : « Lorsque ces deux vieillards, Moïse et Aaron, seront morts, c’est nous qui prendrons le pouvoir » (Sanhédrin 52a).
Etant donné qu’Avihou est mort tout comme Nadav, nous pouvons déduire que celui qui laisse faire ou laisse dire le mal sans réagir est tout aussi coupable que celui qui le fait ou le dit. Voilà pourquoi Job, lorsqu’il apprit la mort, non seulement de Nadav, mais aussi d’Avihou, fut pris de tremblements, redoutant d’être également puni pour avoir gardé le silence devant Pharaon (D’après Wedibarta bam).