Parachath Toledoth – Des lentilles, plus…

Alors qu’Esaü n’avait demandé à Jacob que des lentilles (« Fais-moi avaler, je te prie, du rouge, de ce rouge-là, car je [suis] fatigué ! » [Berèchith 25, 30]), celui-ci lui présenta non seulement de ce légume, mais aussi du pain (« Et Jacob donna à Esaü du pain et un plat de lentilles » [25, 34]).

Quelles ont été les raisons de cette générosité, et pourquoi Jacob a-t-il donné à son frère un mets qu’il ne lui avait pas demandé ?

Lorsqu’Esaü est arrivé chez Jacob, explique Vedibarta bam, il était tenaillé par la faim. Si Jacob l’avait voulu, il aurait pu profiter de cette situation, mais il aurait pris le risque que son frère, invoquant plus tard son état de faiblesse, prétendît que la vente de son droit d’aînesse était nulle comme ayant été obtenue par lésion, sous la pression des circonstances.

C’est pourquoi, afin de prévenir cette éventualité, il commença par lui donner suffisamment de pain pour apaiser sa faim, et c’est ensuite seulement qu’il lui demanda s’il voulait encore lui vendre ce droit contre des lentilles.

C’est donc tout à fait librement que celui-ci a conclu le marché.