Comme indiqué ci-dessus, beaucoup de commentateurs insistent sur la fait qu’Esaü a pratiqué la che‘hita sur l’animal dont il a offert la chair à son père.
Le Midrach (Berèchith rabba 65, 13), cité par Rachi (ad Berèchith 27, 3) indique qu’Isaac a averti son fils : « Aiguise ton couteau et effectue une bonne che‘hita sur la bête, afin de ne pas me faire manger une viande défendue ».
Le « carquois », explique Rachi, désigne l’épée, appelée telyekha parce qu’on a l’habitude de la laisser pendre (talo) sur le côté.
Quant à l’emploi dans ce même verset du mot qécheth (« arc »), les exégètes lui proposent diverses explications, et notamment celle qui consiste à en faire, par référence à Zacharie 9, 13, une allusion à la domination grecque : « Car j’ai bandé, Juda, pour moi un arc (qécheth), j’ai rempli, Efrayim, Je réveillerai tes fils, Sion, contre tes fils, Yawan, et Je te rendrai telle que l’épée d’un homme fort », le mot Yawan désignant le monde grec.