Citation:
Comment concilier libre arbitre et ce qui est écrit dans le Téhilim 58;4 ?
J'espère que cela pourra également davantage m'éclairer sur Essav et Vaïtrotsatsou Habanim Bekirba ..
C’est à comprendre dans l’esprit du
Rambam (8 Prakim) : chacun nait avec des traits de caractère et aptitudes morales différentes, les parents de familles nombreuses le constatent bien.
Malgré tout, chacun est doté du libre arbitre lui permettant de lutter contre ses penchants (et D.ieu ne demande des comptes qu’en fonction du « produit de départ »).
Le Rasha a donc une tendance naturelle à son vice qu’il peut réfréner ou au contraire développer, c’est là que son libre arbitre entre en jeu.
Il n’en demeure pas moins que celui qui ne corrige pas son mauvais penchant était déjà concerné par ce vice depuis son plus jeune âge (mais pas de manière à en être responsable, ni devoir en rendre des comptes).
Il en va de même pour ce que le
Midrash (Bereshit Raba LXIII, 6) dit concernant Yaakov et Essav (cité dans
Rashi Bereshit XXV, 22), tout comme ce que dit la
Gmara (Yoma 82b) concernant R. Yo’hanan et Shabtay Otser Peirei -que leurs caractères respectifs (de tsadik et rasha) se sont déjà manifestés durant leurs « période fœtus ».
[Il est à remarquer que dans le
Yeroushalmi Yoma (VIII, 4 -daf 41a) il y a une histoire similaire où l’on ne donne pas les noms des bébés, mais qui a eu lieu plus tôt, car le Rav consulté est Rabbi Tarfon alors que dans le Bavli c’est Rabbi.
Quoi qu’il en soit, l’histoire du Bavli ayant déjà eu lieu et de surcroit en Israël, on se serait attendu à ce qu’elle figure dans le Yeroushalmi.
Peut-être que cette anecdote n’y a pas été rapportée justement parce que Rabbi Yo’hanan étant à l’origine de la compilation du Yeroushalmi et cette histoire le concernant, il aurait, par modestie, demandé à ce qu’on ne mentionne pas cette histoire et qu’on se contente de celle où R. Tarfon a été consulté ?]