Citation:
Je cherche la source du rémèze suivant que je trouve magnifique Merci pour votre aide
Dans Alénou Léchabéah', on dit "bachamaïme mi-ma’al wé’al ha-areç mi-Takhat". Le rémèze explique que pour les choses spirituelles il faut observer les gens plus haut que soi et pour les choses matérielles les gens plus petit.
Pouvez-vous me dire ou se trouve cette explication et nous en dire plus à ce sujet
Oui, ça se trouve dans le
‘Hida, dans son
Lev David (§25).
Pour les aspects spirituels il faut savoir regarder en haut, les plus aboutis et plus grands que soi, tandis que pour les aspects matériels de la vie, la richesse, la Gashmiout, le Olam Hazé, il faut savoir regarder plus bas que soi ; il y aura toujours plus haut, des gens plus riches ou plus confortables.
Considérer ceux qui sont plus bas que soi en Gashmiout est un moyen de canaliser ses aspirations vers le spirituel.
Il ne s’agit pas de négliger la réalité matérielle de ce monde, mais au lieu de jalouser bêtement le riche alors que l’on a un toit et à manger, se concentrer sur plus pauvre que soi (permet de penser à les aider plus sincèrement et) procure un sentiment de bien-être qui amène à la reconnaissance envers D.ieu et une satisfaction qui est la véritable richesse : être « satisfait de sa part ».
On a parfois tendance à faire exactement l’inverse, à regarder plus bas en spiritualité, se contenter de son sort parce qu’on connait bien 2 ou 3 prakim de Gmara et accepter cela comme une fatalité sans le reprocher à D.ieu, alors qu’en parallèle on regarde le riche d’un regard envieux -même lorsqu’on est soi-même déjà riche, mais l’autre est « encore plus riche ».
Si on s’arrête deux minutes et on réfléchit, on comprend à quel point c’est stupide et profondément ridicule ; même le plus grand Kofer de la planète ne se fait pas d’illusion sur le sort de sa fortune, il n’emportera pas un sou avec lui après son décès.
Et pourtant, il est capable d’envier ceux qui ont plus d’argent que lui ou une plus belle voiture. Je ne parle pas de celui qui n’a pas à manger (qui serait envieux du sort de ceux qui ont à manger) mais bien de celui qui est déjà « riche » (=qui a un appartement où dormir et qui a à manger et qui vit dans un certain confort en comparaison avec les plus pauvres), et qui, malgré tout, est envieux ou même jaloux de la richesse d’autrui.
C’est ridicule et paradoxalement pourtant fréquent. Le conseil du
‘Hida vaut son pesant d’or : בשמים ממעל ועל הארץ מתחת.
