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Quelqu'un qui prend des médicaments fixes suite à une maladie importante et devra les prendre quotidiennement mais médicalement peut s'en passer un seul jour selon le médecin, a-t-il la qualification de quelqu'un affaibli et malade ? Ou pas ?
La gzera du jeûne le concerne-t-il ?
Quid de toutes les personnes grossomodo passé 70 ans qui ont des médicaments quotidiennement, seront-ils exempts du jeûne ? Je parle uniquement des 4 légers pas ticha beav et kipour.
S’il se sent bien et peut parfaitement se passer de prendre son médicament 1 jour de temps à autre, oui, il devra jeûner.
S’il ne peut pas s’en passer, il prendra son médicament avec un peu d’eau « non agréable » (par exemple en y mettant quelque épice ou du sel) et poursuivra son jeûne.
Cf.
Shout Halakhot Ktanit (II, §97), Kaf Ha’haïm (§554, sk.34) et
Shout Ktonet Yossef (§4).
Mais s’il risque d’être affaibli en ne prenant pas le médicament, il est dispensé de jeûner (pour ces jeûnes dont vous parlez).
Idem, une personne âgée et faible et qui doit prendre ses médicaments ne doit pas s’amuser à tenter un Taanit pour voir ce que ça ferait. Elle est dispensée de jeûner
(Kaf Ha’haïm §550, sk.6) et doit garder ses forces pour Yom Kipour.
Vous fixez l’âge de la vieillesse ou des médicaments quotidiens à 70 ans, ça va en vexer plus d’un 😊.
De nos jours, B’’H, de nombreuses personnes ayant passé les 70 ans sont en très grande forme et ne prennent aucun médicament.
On ne peut pas vraiment pointer un âge précis, certains seront en excellente santé à 80 ans, d’autres très affaiblis à 70 ans.
Même à âge égal et beaucoup plus jeunes, nous ne supportons pas tous les Taaniot de la même manière.
Bref, les Taaniot dont vous parlez sont plus « kalim », et un malade en est dispensé, idem pour une personne âgée qui est affaiblie par l’âge.
Celui qui est médicalement dispensé n’est pas concerné par l’obligation de jeûner, cela signifie que même s’il peut jeûner quelques heures ou jusqu’à ‘Hatsot, il n’est pas nécessaire de s’y astreindre, il peut manger dès le matin [
Moadim Ouzmanim (V, §335), Avnei Nezer (o’’h §540)].
Néanmoins, le malade ou affaibli qui est dispensé de jeûner s’abstiendra malgré tout de repas trop copieux et de desserts délicieux
(Mishna Broura §550, sk.5), ainsi que de manger en public
(Shout Min’hat Elazar III, §3) (Shaarei Ephraïm, §1,10), à moins que sa maladie/faiblesse se remarque clairement et qu’on ne puisse s’y tromper
(Tshouvot Vehanhagot II, §265).
Certains
(Maté Ephraïm §602,23) conseillent de faire un don à la Tsedaka à la place du Taanit lorsqu’ils en sont médicalement dispensés. Il s’agirait de donner à la Tsedaka la somme des repas d’un jour.