Minhaguim pour un converti

Chalom

Je souhaite savoir quel minhag doit suivre quelqu'un qui s'est converti en Israël mais qui a ensuite quitté Israel pour rejoindre une communauté en France.
Si cette personne a un père juif (par exemple ashkenaze) doit-elle suivre de préférence ce minhag (sachant qu(il est Zerah Israël) ?
Ou doit-elle suivre le minhag d'Erets Israël ? Ou de sa communauté en France? Si oui lequel ?
Si cette personne se marie, doit elle suivre le minhag de son épouse pour le Chalom bayit?
Enfin si cette personne a choisi comme nom celui d'un tsadik, doit-elle suivre le minhag de ce tsadik car il est bon de se confirmer à la vie d’un tsadik dont on porte le nom ?
Quel possek est-il conseillé de suivre pour cette personne ?
Merci
Kol touv

Le converti suit les Minhaguim de son Rav, de celui qui l'a amené à la Torah ou la lui a enseignée.


Non, pas obligatoirement. C'est le Minhag du Rav que l'on suit dans ce cas (et encore, cela n'a pas de caractère obligatoire, on peut se choisir un minhag).


Le Minhag Erets Israel? Comme s'il n'y en avait qu'un... En Israël aussi il y a plusieurs communautés.


En principe, il a déjà adopté un minhag depuis sa conversion (et avant son mariage), il n'a pas à en changer.

Si la mariage a lieu juste après la conversion, il PEUT adopter les minhaguim de son épouse par facilité, s'il le souhaite.


Non.


Le Possek que suit son rav.

Quelle est la source au fait de suivre le minhag de son rav ?
Et est-ce halachique ? Et si oui, obligatoire? Ou est-ce un comportement autre ?

Je demande cela puisqu'il est mentionné, sans rentrer dans les details, le minhag du מקום, ou celui que les ancêtres ont été מקבל.

Mais ça m'interesse de savoir si (et où) on retrouve en tant que halacha, de suivre le minhag du rav ?

Merci a l'avance.

Non, ce n'est pas obligatoire, je l'écrivais déjà plus haut, je me cite: C'est le Minhag du Rav que l'on suit dans ce cas (et encore, cela n'a pas de caractère obligatoire, on peut se choisir un minhag).

Vous parlez par la suite du Minhag hamakom ou des ancêtres, mais cela n'a aucune incidence halakhique contraignante pour le Guer.

Un Guer peut choisir les Minhaguim de la communauté qui lui plait, voyez Halikhot Shlomo (Moadim p.91) qui l'autorise en précisant qu'il faudra adhérer à un minhag au choix et pas "faire son marché parmi les minhaguim".

Voir encore le Otsar Piskei Guérim (§31) qui s'oppose à Rav Ovadia Yossef qui écrit dans son Ye'havé Daat (V, §33) qu'un Guer converti en Israël suivra le Minhag de Rav Yossef Karo en tant que Mara DeAtra, car un Guer est considéré comme un bébé qui naît et puisqu'il est né en israël il devra suivre le Minhag d'Israël représenté par Maran Hashoul'han Aroukh, Rabbi Yossef Karo.

Pour le Otsar Piskei Guérim c'est absurde; les Minhaguim ne sont pas dépendant du lieu de naissance, si l'on naît en Israël puis on est emmené au bout de quelques jours dans un autre pays, pourquoi devrait-on être attaché au minhag Erets Israël?
De plus, peut-on dire de nos jours que le minhag d'Israël est celui de Rav Karo ? il y a plusieurs communautés en Israël , si les 'Halabim (irakiens/syriens...) suivent (presque toujours) "Maran", ce n'est pas le cas des Ashkenazim, des yekkes, des 'Hassidim, des marocains, des tunisiens, etc.
Chaque communauté a importé ses minhaguim.

Sa conclusion est donc que le Guer choisira son minhag, peu importe le pays où il a été converti.
Mais il conseille de suivre le Minhag de son rav qui l'a amené à la conversion et avec qui il est proche et en contact, car cela augmentera ses chances de pratiquer convenablement en comprenant mieux ce qu'il fait. (puisqu'il sera renseigné par son rav).

Chalom Rav

Je souhaiterais savoir si le minhag et le possek du rav qui a conduit le converti jusq'au beth din ou mikvé est contraignant pour toute sa vie juive ensuite ou est-il en droit de changer minhag/rav et si oui est ce deconseillé? (par exemple si le rav qui l'a converti n'est plus à proximité et qu'il choisisse un autre rav pour l'étude) le possek de quel rav doit il suivre, et également pour les minhagium svp ?? merci

Chalom Rav

En fait dans mon cas, mon Rav m'a enseigné les halakhot quand je me suis converti du Ben Ish Hay et j'ai donc pris le minhag séfarade (ma ketouba est al pi sefaradi)

Mais au niveau du noussah je ne sais pas si je dois suivre bagdadi-edot ha mizrah OU marocain / oranais : car au niveau de mon père biologique on m'a dit qu'il y a un avantage a reprendre le noussah de son père même pour un converti; de plus le rav qui m'a converti est d'origine marocaine bien qu'il m'ait enseigne les halakhot du ben ish hay?


Donc ma question est peut-on cumuler Ben ish hay pour halakha lémassé + minhag marocain pour le noussah/coutumes (comme à Pessah pour kitinot par exemple) ou pas?

Pour compliquer les choses mon le grand père de mon père halakhiquement n'est pas son grand père biologique (car d'après la halakha c'est celui qui l'a reconnu à la naissance comme père) or l'un suit le rite sfard(hassid) et l'autre le rite orano-marocain?
Comment me choisir un rite/noussah svp? sachant qu'al pi halakha lémassé il est clair que je suis le ben ich 'hay.

Toda raba

Chalom ouvrakha Rav
J'ai bien noté que vous préconisez de suivre le minhag du Rav qui nous a amène à la conversion
Toutefois j'ai une question si une famille d'accueil respectueuse de la Torah et de mitsvot nous a accueilli pendant le giour parallèlement au cours de conversion que donnait notre rav est il conseille de suivre leur minhag sachant que le chef de la famille qui nous a accueilli n'est pas rabbin et ne donne pas de cours de halakha mais donne juste des précisions par exemple sur comment respecter chabat cachetout selon les halakhot de son minhag
Je précise que le Rav qui me donnait les cours était séfarade et la famille d'accueil ashkénaze , c'est pourquoi c'est assez confus pour moi car ce n'était pas les mêmes halakhot
Merci par avance
PS : si la famille d'accueil à une histoire familiale en plus car j'étais chez quelqu'un dont le grand père était le cousin du père adoptif de mon grand père cela joue til ou est ce purement affectif et n engage pas à conséquencz?

Chalom ouvrakha kvod Harav,

Qu'en est il si durant la conversion plusieurs rabbanim lui ont enseigné la Torah ?
Quand vous dites "de celui qui l'a amené à la Torah ou la lui a enseigné" vous parlez d'un Rav ou d'une personne pratiquante pas forcément Rav?
Merci

Est il plutot pertinent de suivre le minhag du Rav du Beith din qui l'a converti (Av Beit Din) ou bien vous voulez dire du Rav tuteur de la conversion qui lui a enseigné et amène a la conversion ?

A M4610 5 :


Plutôt le Rav tuteur.

A M4610 4 :



Une personne pratiquante peut aussi faire l’affaire, à part si elle pratique de manière trop imprécise.

Et s’il y a plusieurs personnes/Rabanim, le candidat choisira la personne qui lui convient le mieux en tenant compte de l’avantage qu’a celle qu’il fréquente le plus et voit à l’œuvre.

L’idée est que cette personne fait office de père religieux, celui qui manque au Guer pour recevoir une Massoret.

A M4610 3 :



Si cette personne pratique « convenablement » la Halakha, même si elle en sait moins que le rabbin, vous pouvez la choisir comme « père spirituel » et adopter ses minhaguim.




Dans ce cas, un autre paramètre entre en jeu : il faut veiller à pouvoir accomplir les minhaguim que vous adopterez, si vous habitez dans un endroit où il sera très compliqué de garder le rite Sfarade ou Ashkenaze, il faut en tenir compte.



Purement affectif.

A M4610 2 :



Cet avantage n’est pas une caractéristique halakhique



Il semble que c’est le cas de ce Rav qui vous a converti, non ? Il suit le Nossa’h marocain et les les halakhot tirées du Ben Ish ‘Haï.
Dans l’absolu, si vous adoptez ses Minhaguim, vous pouvez le suivre entièrement.



La biologie n’importe pas. Un enfant adopté suit le minhag de son père adoptif. Un Guer suit celui de son Rav ou de sa famille d’accueil, ou de toute personne qui l’inspire et dont il peut apprendre beaucoup de halakhot et se créer une base solide de Minhaguim.

A M4610 1 :


Vous pouvez changer de rav.
C’est, depuis toujours, ce que tout le monde faisait en déménageant, ou suite au décès du Rav.
Bien qu’on tente toujours de continuer ce qu’on a clairement identifié et auquel on s’est habitué, mais lors des nouvelles situations on n’avait d’autre choix que de se référer au nouveau Rav.

Même celui qui est né de parents juifs et qui suit le Minhag de son père, pouvait être amené à changer son minhag lors d’un déménagement, c’est le cas des Alsaciens qui sont partis vivre en Algérie en 1870, des Espagnols venus jusqu’en Allemagne suite à l’expulsion de 1492, etc.

[quote="Rav Binyamin Wattenberg"]A [b]M4610[/b] 5 :

[quote]Est il plutot pertinent de suivre le minhag du Rav du Beith din qui l'a converti (Av Beit Din) ou bien vous voulez dire du Rav tuteur de la conversion qui lui a enseigné et amène a la conversion ?
[/quote]
Plutôt le Rav tuteur.[/quote]

Donc si par exemple si le Beit Din est composé majoritairement de dayanim ashkénaze, cela implique til que ce converti appartienne à cette communauté puisqu'il aurait été converti par un tribunal rabbinique ashkénaze selon la loi de la majorité ?