Citation:
j'ai lu de nombreuses lettres de rav chakh sur le derekh halimoud dans les yechivot d'aujourd'hui j'aimerais savoir comment est-il possible pour moi de concilier la chita de rav chakh avec celle de ma yechiva selon les sedarims classiques des yechivot.
Concilier deux drakhim contradictoires, ce n’est pas vraiment possible, mais vous pouvez faire dans le compromis.
L’idée essentielle de Rav Shakh étant que ce que les Yeshivot appellent de nos jours du Iyoun, est aux yeux de Rav Shakh du Bitoul Torah.
Il faut se soucier d’acquérir une Bekiout conséquente (pas en bâclant), l’initiation au Iyoun peut se faire autrement que dans la souguia que l’on étudie, par exemple par l’étude hebdomadaire d’un passage de Ktsot Ha’hoshen.
A partir de là, essayez de rendre plus conséquent votre seder bekiout, de l’élargir au seder guimel aussi, ainsi qu’aux « Shishi-shabbat », et le matin, pour rester à la cadence de la yeshiva, vous pouvez approfondir les mêmes Dapim sans perdre trop de temps, par exemple en étudiant le Rosh/Nimoukei Yossef/etc.
Vous serez donc un peu « décalé » par rapport aux autres qui seront beaucoup plus « dans les inyanim » que vous, mais au moins vous pourrez amasser des connaissances claires de massekhtot et rira bien qui rira le dernier.
(L’expression est plus ou moins de Reb Shmouel Deutsch, Rosh Yeshivat Kol Torah, qui -voulant encourager ses élèves à modifier leur derekh limoud, avait raconté que lorsqu’il étudiait à la yeshiva, il était très impliqué en « bekiout » et moins en « iyoun » et que les autres élèves de la yeshiva se moquaient de lui et rigolaient dans son dos, et il a conclu en disant : « Hayom, mi tso’hek al mi ? ».)
Je ne vous connais pas, j’écris ici ce qui convient à un Ba’hour yeshiva chevronné, qui a fait la yeshiva Ktana etc.
Ce message doit être nuancé en fonction de l'âge et n’est pas adapté à tous les lecteurs ; celui qui n’a jamais vraiment découvert ce qu’est le iyoun, ou qui a commencé à étudier à plein temps depuis six mois, ou qui est relativement débutant, ou qui est encore en Yeshiva Ktana, ou qui étudie dans un cadre différent d’une yeshiva classique, etc. doit savoir qu’il y a tout un art dans la façon de concevoir les Svarot et si l’on n’a pas fréquenté des talmidei ‘hakhamim de type « Rosh Yeshiva », on peut ne pas avoir idée de ce monde.