A
Yoav Chetrit :
Citation:
Cet avis est-il retenu par la majorité des poskim ?
Non.
Citation:
Est-ce le même avis pour celui qui possède un smartphone sans filtre ?
Le smartphone est jugé bien plus sévèrement, vous devez savoir ce que plusieurs rabbanim israéliens en disent, on en parle ailleurs sur ce site.
Néanmoins, je ne saurais dire que le détenteur de smartphone, en France, soit unanimement assimilable à un kofer/passoul/tamé/rasha.
Citation:
Je vous pose la question car en France la majorité des juifs dans les synagogues possèdent une télé chez eux, est il est fréquent que n'importe qui qui sache lire l'hébreu fasse chaliah tsibour sans qu'on se soucie de sa irate chamaim (notamment lorsque la personne est dans l'année de deuil).
Je sais que c'est souvent ainsi, mais ce n'est pas pour autant que c'est bien.
C'est une mauvaise hanhaga, en principe, un shalia'h Tsibour doit faire partie des plus pieux de la synagogue, être humble et agréable avec tous, etc.
Il ne doit pas suffire de savoir lire l'hébreu convenablement (et encore, parfois, même cette qualité fait défaut...).
Je pense que les rabbanim restent passifs et ne font rien pour corriger cet écart de la halakha pour deux raisons:
1) par manque de 'hazanim kshérim.
2) dans l'espoir d'encourager les plus éloignés.
Citation:
est-ce mieux de prier seul ou de prier dans une shoule ou les chaliah tsibour ne sont pas irei chamaim ?
Il y a de multiples paramètres qui pourraient entrer en jeu, mais en supposant que vous êtes en France, dans 99% des cas la réponse est qu'
il vaut mieux prier à la synagogue, même si le 'hazan n'est pas un grand Yerei Shamayim tant qu'il remplit son rôle avec sérieux.
(= si vous avez une synagogue où c'est la foire, et le 'hazan fait le mariole pendant l'office, etc. dans ce cas, il vaut mieux prier seul dans un coin ou en dehors des heures d'office de la synagogue -ou à défaut, ailleurs que dans une synagogue.)
Citation:
ont-ils une hezkat cacheroute ou un caf zhout qu'ils sont cacher sans les connaitre ?
ce qu'il faut surtout comprendre c'est que ces Psakim rigoureux interdisant tout Shalia'h Tsibour qui ne serait pas à la pointe de la Yirat Shamayim, trouvent leur origine dans d'anciennes Tshouvot, qui reflètent le monde juif de leur époque.
C'est encore applicable de la même manière dans des milieux religieux, mais en France où la religion est rare, et les religieux sont à 90% des Baalei Tshouva d'il y a moins de 10 ans, celui qui n'est pas un grand Tsadik mais qui est tout de même plus Tsadik que la veille (ou disons que l'année dernière), n'est pas à repousser comme le ressortissant d'un milieu orthodoxe qui a abandonné partiellement la pratique. Même si ce dernier reste paradoxalement encore plus "pratiquant" que le premier.
Il importe de tenir compte du "sens d'évolution" et des aspirations du prétendant.
Je ne dis pas naïvement qu'en France, tous ceux qui fréquentent la synagogue s'inscrivent dans une dynamique de progression spirituelle, je dis seulement qu'il faut aussi tenir compte de ce paramètre et comprendre que l'aspect rigoureux de certains Poskim est à décrypter au prisme de cette réalité.
Citation:
Comment définir un irei chamaim ?
Définir le Yerei Shamayim et celui qui ne l'est pas pour être 'hazan... c'est qu'il y a beaucoup à dire...
Si je réponds, même de manière concise, certains éléments de la réponse vont en choquer plus d'un...
Mais si vous y tenez, je m'exécuterai b"n.