Tzedaka et Tzadikim

Bonjour,

En feuilletant un journal juif religieux francophone, j'ai été étonnée d'y trouver un article encourageant les lecteurs a verser leurs matanot laevyonim a Koupat Hayir sous prétexte que Rav Kaniewsky chlita' le fait juste apres la lecture de la meguila, comme il le dit dans une lettre.

Cependant, rien ne dit que le Rav chlita' ne donne pas a d'autres koupot également, surtout que des photos du Vaad Harabanim par exemple et d'autres encore, montre le Rav chlita' remettre une enveloppe dans leurs koupot.

Je ne comprends pas cette "concurrence", voire cette "propagande"...

Je me demande alors - et j'en suis même sure - s'il n'y a pas un aspect de la chose que je vois pas car je doute que les Gdolim laissent faire une chose pareille ...

Même si rav Kanievsky donnait uniquement à Koupat Hair son matanot laevyonim, cela ne voudrait pas encore dire qu'il faille s'inspirer de lui.
En effet, il est une priorité dans les lois de tsedaka pour les pauvres locaux « aniyei ir'ha », les pauvres de « ta ville ».
Koupat Hair est une institution de la ville de rav Kanievsky, voilà peut-être pourquoi il donne à Koupat Hair.
Un français de son côté devra donner en premier lieu à des pauvres de sa ville.

Concernant la concurrence entre les deux organisations nommées, je ne vous dirai pas ce que j'en pense ni même un dixième de ce que j'en sais, car je risquerais alors de m'attirer les foudres des intéressés et concernés qui ne sauraient reculer devant les moyens utiles à leurs fins.

De manière plus générale, c'est vrai que ces organisations de « récolte de tsedaka » ont parfois recours à des systèmes de propagande plutôt que de publicité et cela confirme déjà votre sentiment de ne pas cerner la totalité des aspects.

Même en admettant que le but soit totalement pur, justifie-t-il de tels moyens ? ça se discute.
Et je me garderai d'en discuter pour les raisons susmentionnées.

Sachez tout de même qu'il y a (aussi) des gens bien qui travaillent dans ces deux organisations (je sais, je n'ai jamais laissé entendre l'inverse, mais je suis bien obligé de le préciser explicitement pour que personne ne se sente visé) et que le risque de mauvaise gestion – s'il existe - n'est certainement pas plus élevé que dans d'autres institutions.

L'idéal reste de privilégier les institutions et les pauvres que l'on connait de près.
Lorsqu'on n'en connaît pas (c'est qu'on manque d'observation, ou que l'on vit à Monaco), il reste l'option Vaad Harabanim…