Citation:
Nous vous remercions de votre attention et attendons votre réponse avec impatience.
Je suis navré que votre impatience ait été malmenée à ce point, si cela fait quatre ans que vous attendez impatiemment vos réponses.
Globalement il ne s'agit pas de trouver des compromis entre vos minhaguim respectifs. La coutume à suivre sera celle de votre mari. Vous n'êtes plus sfarade ala'hiquement parlant.
Citation:
je ne veux pas manquer de respect à l'héritage de nos ancêtres respectifs
Il vous faut alors adopter les minhaguim de votre mari et cela ne contrevient aucunement à ceux de vos ancêtres car eux-mêmes étaient pour ce changement; si c'est l'inverse (=l'homme sfarade), la femme devra aussi changer ses minhaguim ashkenazes pour devenir sfarade.
Citation:
depuis le mariage, je m'efforce de 'prier ashkénaze', considérant que cela appuierait l'éducation que mon époux donnera. Quant à lui, il attend désormais les 6heures après la consommation de viande (car je ne pouvais me résoudre à 3heures).
Je connais la gravité de mélanger les minhagim et je voulais m'assurer que nous ne faisions pas cela
Vous priez ashkenaze, ça marche. Et lui qui passe de 3 à 6 heures, ça marche aussi d'une part car ce n'est que dans le sens de la 'houmra et il pouvait le faire sans se marier aussi et d'autre part car la source des 3 heures est assez contestée. Les minhaguim établis ala'hiquement sont 6h ou 1h, mais on peine à trouver des sources valables pour l'attente intermédiaire de 3h.
(même si personnellement je pense pouvoir justifier cette shita très simplement -malgré que je ne la suive pas, car c'est un minhag spécifiquement Yeke -et non valable pour tous les ashkenazim comme vous semblez le dire.)
Citation:
notre havdala a l'air ahkénaze mais la chanson sefarade!
Là je suppose que l'air doit être compris pour le texte ; le texte est ashkenaze et la musique sfarade.
Si c'est le cas, tout baigne encore une fois, l'essentiel est de se tenir aux paroles, pour la musique (que j'aurais appelée l'air) il n'y a rien de grave, ce n'est pas pire que ceux qui chantent faux.
Citation:
les ashkénazim sont moins souples sur la question des collants en été...
Je ne sais pas d'où vous sortez ça. Il y a chez les ashkenazim des poskim plus ou moins meikilim sur les collants pour celles qui portent une jupe qui arrive aux chevilles et il y a des poskim sfaradim ma'hmirim là-dessus aussi.
Voyez ceci, il y a plusieurs messages:
http://techouvot.com/collants_pour_les_femmes-vt13581.html
De manière générale, tout ce qui touche à la tsniout (et aux femmes) est souvent sujet à 'houmrot chez les sfaradim plus que chez les ashkenazim (malgré leur amour inconditionnel des 'houmrot hérité du
Rama).
La femme n'occupait pas la même place chez les sfaradim que chez les ashkenazim, ça se retrouve dans les lois de la asseiba à Pessa'h où le
Rama octroie à toutes les femmes (=ashkenazes) le statut de Nashim 'hashouvot, ça se ressent aussi dans les lois de nida et les coutumes qui y sont liées, le refus de la perruque (foulard imposé) chez plusieurs poskim sfaradim, etc.
Citation:
nous avons lu dans une note du choulhan arouh qu'un homme ashkénaze qui épouse une séfarade peut, dans la première année du mariage, faire atarat nedarim à propos de la consommation de kitniot à pessaH et s'adapter à la coutume de sa belle-famille. Pouvez-vous nous éclaircir à ce sujet?
ça ne me dit rien dans les notes sur le
shoul'han arou'h, pourriez vous être plus précise? J'imagine qu'il ne s'agît pas vraiment du
Shoul'han arou'h mais plutôt du
Kitsour Shoul'han arou'h qui comporte dans une édition, des notes pour sfaradim. Je ne possède pas ce livre et j'ai besoin de savoir sur quoi il se base (lui ou celui qu'il citerait) afin de m'en faire une opinion.
Mais à première vue, le mari n'est pas supposé annuler ses minhaguim pour ceux de sa femme.
Citation:
je me demandais que faire face au choix du prénom: les ashkenazim ne donnant les noms d'aieux qu'après le décès de ceux-ci, contrairement aux sfaradim. Le bébé pourra t il porter le nom de son grand père ou sa grand mère du coté séfarade néanmoins?
J'imagine que depuis le temps votre bébé est né et porte certainement déjà un prénom.
Mazel Tov.
Mais cela pourrait servir dans la suite ou alors pour d'autres lecteurs.
Il n'y a pas d'interdit et les nombreux cas dans la gmara (les amoraïm étaient sfarades
:) ) indiquent qu'il ne peut y avoir de issour concret, c'est juste un minhag et vous pouvez y déroger avec l'accord de votre mari.
Néanmoins, les ashkenazim ne donnent pas le prénom du grand-père de son vivant pour ne pas se retrouver dans une situation où l'on se verrait appeler son enfant du nom de son propre parent en sa présence, ce qui est ala'hiquement problématique.
Ainsi, même si votre père qui est sfarade ne se vexerait pas du tout que vous nommiez votre fils de son nom, au contraire il en serait très fier, vous qui êtes actuellement ashkenaze devriez théoriquement vous garder d'appeler votre fils en la présence de votre père.
Pas que ce soit insurmontable, mais il faudra tout de même y prendre garde, je pense.
L'idéal est d'user d'un diminutif ou surnom qui éviterait que vous n'ayez à prononcer le prénom de votre père en sa présence (en appelant votre fils).
Malgré le désordre de mes réponses, je pense avoir répondu à chacune de vos questions et je vous demande et recommande pour la prochaine fois de séparer les sujets autant que faire se peut et ne pas poser plusieurs questions dans un même post, merci.