Bonjour Rav,
Je suis gérante d'une salle de sport que je viens d'ouvrir il y a à peine 3 mois. Je travaille avec une coach qui se charge d’effectuer les séances de mes clients.
Jusqu'à maintenant j'étais salariée donc j'ai toujours respecté les shabbat et les Yom Tov sans problèmes.
Aujourd'hui, je me demande comment je vais pouvoir faire pour honorer les contrats que j'ai signé avec mes clients. Ils me payent chaque mois pour effectuer une séance par semaine et si je ferme 2 jours par semaine je vais forcément avoir des clients mécontents et qui ne seront disponibles uniquement ces jours-là.
Je vais essayer de décaler un maximum de clients mais je suis certaine que de fermer les 6 jours de Yom Tov me causera beaucoup de tort.
Comment je peux faire s'il vous plaît ? pour Kipour je fermerai sans soucis mais pour les 6 autres Yom tov qui s'enchaînent c'est très très délicat.
Il faut savoir qu'il n'y aura aucun encaissement de fait ces jours-là quoiqu'il arrive et que ma coach est payée au mois pour effectuer 35H de travail et elle n'est pas juive.
En cas de pertes financières conséquentes, il y a une solution pour ouvrir son affaire pendant Yom Tov.
En voici les principes :
1. Votre employée non-juive doit recevoir un pourcentage de vos bénéfices globaux (en plus de son salaire fixe), même un petit pourcentage.
2. Vous devez vendre à votre employée 1% du droit de propriété de votre entreprise.
3. Vous n'aurez pas le droit d'entrer dans votre salle de sport pendant Yom Tov.
4. Il faut publier au sein de la communauté juive locale que vous avez obtenu une autorisation d'un Rav d'ouvrir votre salle de sport pendant Yom Tov, en vous associant avec une non-juive.
5. Il faut qu'un Rav vous rédige un contrat stipulant que vous a vendu 1% des parts de votre entreprise à cette employée.
6. Il faut qu'un Rav vous rédige un contrat d'association entre vous et cette employée.
Dans tous les cas, il est fortemment recommandé de vous rapprocher d'un Rav qui a déjà eu affaire avec ce genre d'association qvec un non-juif.
Explications
Si l'employée non-juive reçoit un pourcentage des bénéfices globaux, nous considérons qu'elle travaille pendant Yom Tov pour son propre compte et non pas à votre demande. Et donc il n'y a plus de problème d'Amira Léakoum, comme on le voit dans le Choul'han Arou'h (סימן רמד סעיף ו).
Seulement il y reste un problème de "Marit Aïn" (apparences trompeuses), car il y a lieu de suspecter que cette employée reçoive une rémunération journalière, comme on le voit dans le Choul'han Arou'h (סימן רמג סעיף א) à propos de la location d'un bain publique à un non-juif. (Il est interdit de donner une rémunération journalière a un non-juif pour Chabbat, car c'est comme si on lui disait de travailler pour nous pendant Chabbat).
Mais ce problème est réglé si on vend à cette employée une part du droit de propriété de l'entreprise, car de fait elle en devient associée.
On voit ce principe dans le Michna Broura (סימן רמה סק"א) que lorsque nous avons un four en copropriété avec un non-juif, il n'y a pas de problème de "Marit Aïn", c’est-à-dire qu'il n'y a pas à craindre que les gens disent que le non-juif utilise le four pendant Chabbat pour nos propres besoins, car ils savent bien qu'il est copropriétaire du four.
Sources : Noda Biyouda (מהדורא תנינא סי' כט) et Kovetz Techouvot de Rav Elyachiv (ח"ג סי' לז).
Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets dans ce forum Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum Vous ne pouvez pas éditer vos messages dans ce forum Vous ne pouvez pas supprimer vos messages dans ce forum Vous ne pouvez pas voter dans les sondages de ce forum