Je cite :
Citation:
Je tiens par contre à ce que ma question reste invisible aux autres utilisateurs du site, je veux pouvoir être libre de m'exprimer. Si je sais que d'autres vont lire ce que j'écris je vais me sentir mal à l'aise de pousser le raisonnement jusqu'au bout.
Ce genre de question ne peut pas être traité en privé sur le site.
Je pense que l’idéal pour vous serait de parler avec votre rav (qui vous connait) afin qu’il comprenne exactement ce qui vous dérange, pas se contenter d’écrire.
Mais puisque vous posez la question, je tente d’apporter ma contribution.
Citation:
De nombreux rabanim tentent de "prouver" l'origine divine de la Torah mais tout ce que j'ai trouvé jusqu'à présent est largement insuffisant et ne constitue en aucun cas une preuve.
Comme je ne sais pas « ce que vous avez trouvé », difficile d’en débattre.
De quoi s’agit-il ?
Quelles sont ces preuves selon eux, qui sont largement insuffisantes selon vous ?
Parlez-vous de la Torah écrite ou de la Torah orale ?
Citation:
et il y a encore beaucoup de choses qui ne me semblent pas claires concernant la véracité de la Torah
Détaillez, please!
Citation:
Si vous estimez par contre que vous serez plus à même d'approfondir votre réponse si vous la publiez, alors c'est préférable car je souhaiterais vraiment une réponse complète.
ça va être difficile si la question n’est pas « complète ».
Vous dites que :
Citation:
Beaucoup sont ceux qui pensent qu'une quelconque preuve n'est pas nécessaire.
Mais vous les critiquez car le meilleur moyen de s’égarer et de s’engager dans un mouvement terroriste "leshem shamayim" c’est justement de «
pratiquer sans être sûr de ce que nous faisons/alors qu'on a un doute ».
Toutefois, je vous suggèrerais d’établir une distinction entre « avoir un doute » et « ne pas avoir de preuve ».
Car on peut ne pas disposer d’une preuve mathématique, à 100%, sans pour autant se diriger stupidement.
Si malgré cette absence de preuve c’est ce qu’il reste de mieux à faire, pourquoi ne pas le faire ?
Du moins tant qu’on n’a pas de contre-preuve.
Si les chirurgiens refusaient d’opérer tant qu’ils n’obtenaient pas la preuve mathématique et irréfutable de la réussite de l’opération, il y aurait des tas de morts stupides.
Lorsque l’opération semble jouable, on la pratique si elle est nécessaire. Ici aussi, il ne s’agît pas d’un éventuel plus à prendre ou à laisser, si on ne « s’inscrit » pas dans la bonne religion (que l’on s’inscrive ailleurs ou non), on risque très gros, comme le malade qui risque de mourir si on ne l’opère pas.
Dans ce cas, le chirurgien décide d’opérer en fonction de ce qui lui semble logique de réussir son opération.
Il l’a déjà pratiquée et ça a toujours marché jusque-là, même s’il n’a pas de preuve mathématique que ça marchera cette fois aussi, le bon sens indique d’opérer tout de même. (et je ne parle pas des cas où il n’y a que peu de chances de réussite, parlons déjà des cas où c’est du 90 ou 95% de chances de réussite, on ne peut pas dire que c’est du 100%, mais en fait c’est tout comme.)
Bref, il n’est pas toujours indispensable de disposer d’une preuve mathématique.
Pensez-vous que la masse des tsadikim des générations passées avaient tous une preuve mathématique ? Je ne le crois pas, mais ils se « contentaient » d’une preuve non mathématique qui ne prouve qu’à 95%. Ensuite, lorsqu’on doit choisir entre les 5% qui restent et les 95%, le choix est vite fait.
Si vous analysez les « preuves » des rishonim, comme le Kouzari et autres, vous constaterez qu’il ne s’agît pas de preuves mathématiques, c’est juste que ces arguments rendent le choix de la Torah beaucoup plus probable et logique qu’un autre choix.
Lorsque vous voyez un objet fabriqué, disons une sculpture avec un « smiley face » dessus, vous considérez certain que c’est une volonté humaine qui en est à l’origine, vous considérez impossible que cette pierre se soit gravée toute seule ou par inadvertance suite à un éboulement durant lequel d’autres pierres seraient venues taper avec précision là où il faut pour dessiner ce visage. Pourtant, il n’y a pas de preuve catégorique, mathématique.
Rien n’exclut vraiment cette possibilité, certes étrange, mais pas impossible.
Disons qu’il y a une chance sur mille (en fait beaucoup moins, mais ce n’est pas grave) que cet objet ait été façonné sans volonté humaine, qui serait assez stupide pour donner la préférence à cette éventualité face aux 999 autres qui s’y opposent ?
Donc en l’absence de preuve, il faut se diriger vers le plus probable, c’est souvent la nature des « preuves » citées par les rabbins.
Je laisse de côté les preuves décevantes de certains rabbins arnaqueurs qui semblent toucher un chèque en fonction du nombre d’adhésions au club durant le mois, ils n’hésitent pas à tronquer les textes pour faire ressortir ce qu’ils souhaitent.
J’en ai déjà brièvement parlé ici, en répondant à celui qui citait une preuve à partir d'un livre, La Révolution 2 :
http://www.techouvot.com/quand_la_nature_change-vt15554.html?highlight=
je me cite :
«
je ne connais pas ce livre mais j'ai regardé quelques pages du premier tome de "La révolution" et je dois préciser en avoir été déçu par endroits. Il comporte des imprécisions qui faussent parfois totalement la preuve et celui qui ignore certaines choses se fait "berner" sans le savoir.
Parfois il fait dire aux sources rabbiniques ce qu'elles ne disent pas, d'autres fois il fait dire aux faits ce qu'ils ne disent pas -là c'est seulement la naïveté du lecteur (et de l'auteur?) qui joue (comme dans son histoire d'aura des tfilines).
Ainsi, je ne lui accorde pas une confiance aveugle s'il déclare que les mallophages ou autres phthiraptères et anoploures se reproduisent de manière asexuée. Cela reste à vérifier et les ouvrages qui sont à ma disposition n'en disent rien. »
Sur ce point précis (de l’aura des tfilines), j’en parle ici :
http://www.centre-alef.fr/2013/07/les-tefilines/
Je ne porte pas un jugement sur tous ces rabbins (qui raffolent de ces preuves), je me permets d'en juger certains "lekhaf zkhout" en mettant en avant leur qualité d'Am Haarets.
S'ils ignorent ces textes qu'ils citent, s'ils les ont trouvés cités par d'autres et qu'ils ne sont pas capables de vérifier par eux-mêmes à la source, on ne peut pas leur reprocher d'avoir tronqué un texte, ils n'ont fait que citer ce qu'ils ont trouvé dans un autre livre, ils ne savent pas que ça ne correspond pas au texte d'origine.
Bref, pour conclure, si vous pointiez plus précisément les preuves qui vous déplaisent, nous pourrions en débattre plus aisément, car je ne sais même pas s’il s’agît de preuves visant à confirmer l’existence de D.ieu, celle de la Torah, ou encore celle de la Torah orale…