Le lien qui unit la haftara à la parachath Balaq consiste essentiellement dans le verset : « O mon peuple ! Rappelle-toi ce que méditait Balaq, roi de Moab, et ce que lui répondit Bil‘am, fils de Be‘or; depuis Chittim jusqu’à Guilgal, afin que tu connaisses les bontés de Hachem ! » (Michée 6, 5).
Ce verset soulève de nombreuses interrogations, et notamment celle de savoir ce que veut dire l’expression : « depuis Chittim jusqu’à Guilgal ».
Le mot Chittim désigne, on le sait, l’endroit où les enfants d’Israël se sont livrés à la débauche avec les femmes de Moab (Bamidbar 25, 1 et suivants).
Quant à Guilgal, ce fut le premier endroit où ils campèrent en Erets Yisrael après qu’ils eurent traversé le Jourdain (Josué 4, 19).
On peut donc dire que le prophète remercie ici doublement Hachem. Il Le remercie en premier lieu pour Chittim, autrement dit pour n’avoir pas jeté l’opprobre sur tout Israël à cause de la conduite abjecte de certains de ses membres. Et il Le remercie également pour Guilgal, c’est-à-dire pour lui avoir permis, malgré ses inconduites répétées, de traverser le Jourdain et pour l’avoir fait entrer en Erets Yisrael (Radaq ad Michée 6, 5).
Peut-être comprendra-t-on ainsi pourquoi le verset ci-dessus emploie l’expression inhabituelle : tsidqoth Hachem (« les bontés de Hachem »), au pluriel. Hachem nous a fait bénéficier d’une double bonté : celle de nous avoir fait échapper à Sa colère, et celle de n’avoir pas, vu notre inconduite, dérogé à Sa promesse.
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