Le rapport de cette haftara (Osée 2, 1 à 22) avec la paracha à laquelle elle est associée est des plus ténus.
On y trouve, dans son premier verset (« Le nombre des enfants d’Israël sera comme le sable de la mer, qui ne se peut mesurer ni dénombrer »), un lien avec le recensement qui occupe le premier chapitre du livre de Bamidbar.
On peut y déceler également un dénominateur commun entre le « désert », mot qui a donné son nom au quatrième livre du Pentateuque et à notre paracha, d’une part, et le verset 2, 16 : « C’est pourquoi, voici, Je l’attirerai, et Je la mènerai dans le “désert”, et je parlerai à son cœur », d’autre part.
Et pourtant ce même désert, appelé ici « vallée d’Akhor » (« vallée sinistre » – 2, 17), peut devenir le point de départ d’une « porte de l’espérance » (péta‘h tiqwa).
Aussi bien, cette même haftara contient deux versets qui en forment la conclusion et qui annoncent cet heureux lendemain : « Je te prendrai pour fiancée à Moi pour toujours ; Je te prendrai pour fiancée à Moi en justice, et en jugement, et en bonté, et en miséricorde ; Je te prendrai pour fiancée à Moi en vérité ; et tu connaîtras Hachem » (2, 21 et 22).
Les hommes ont pour habitude, lorsqu’ils achèvent la pose de leurs tefiline, de s’entourer trois fois le médius de la lanière de celle de la main (tefiline chel yad) en récitant ces trois versets.
Ce geste n’est pas sans rappeler la remise de la bague lors de la cérémonie du mariage, comme si c’était ici Hachem qui remettait une triple bague de fiançailles à sa promise, le peuple d’Israël.