Dans le chapitre XLIV-12 le MIDRACH raconte que les frères de BINYAMIN le "frappèrent entre les épaules"quand ils trouvèrent la coupe dans son sac.Dans DEVARIM XXXIII,12 il est dit que les descendants de BINYAMIN auraient en compensation le privilège de recevoir LA CHEHINA "entre les épaules" c'est à dire que l'autel du BETHAMIKDACH serait édifié en majeure partie sur le territoire de BYNIAMIN.
cela a-t-il un rapport avec la PARACHA VAYYIGACH XLV-14 où il est dit que YOSSEF pleura "sur les deux cous"soit sur les deux BETHAMIKDACH qui se trouveront détruiits sur le territoire de BYNIAMIN.
s'il existe un rapport, pourquoi ce passouk ne précise pas "entre les épaules" mais "sur les deux cous"?
serait-ce parceque les épaules représent le territoire, tandis que le cou supporte la résidence même de LA CHEHINA?
Pourquoi enfin la vision prophétique de YOSSEF n'embrasse pas le troisième BETHAMIKDACH de la fin des temps ce qui aurait apaisé son chagrin?
Merci de m'apporter une réponse sur ce point.
sarah uzan
Le cou est ce qui relie la tête – siège de la spiritualité – au corps, représentation de la matérialité. Il figure le Temple, qui met en contact le monde physique et le monde spirituel.
On connaît le lien qui rattache les chariots (‘agaloth) que Joseph a envoyés à son père à la génisse dont on rompt le cou (‘ègla ‘aroufa – voir Rachi ad Berèchith 45, 27). Ce lien traduit également un message que celui-ci a adressé à Jacob : Son « cou », contrairement à celui de la génisse, est resté symboliquement intact, et le lien entre sa corporalité et sa spiritualité ne s’est jamais rompu malgré sa longue séparation d’avec sa famille.
L’Egypte, en revanche, est décrite comme une « belle génisse » (‘ègla yefèfiya – Jérémie 46, 20). Sa beauté et ses technologies de pointe représentent l’aspect négatif du cou, représentatif de la stérilité de la ‘ègla ‘aroufa. L’immoralité qu’incarne ce pays est totalement incompatible avec toute dimension spirituelle. Il lui manque un « cou ».
en vous remerciant de votre dernière réponse, (cous et épaules) pouvez vous m'expliquer alors la relation qui doit exister entre cette génisse dont on rompt le cou et celle à laquelle on réserve le même sort lorsque l'on trouve le cadavre d'un homme en dehors de la ville dont on ignore qui a pu le tuer?
La génisse dont on rompt le cou est précisément celle à laquelle on réserve le même sort lorsque l’on trouve le cadavre d’un homme en dehors de la ville dont on ignore qui a pu le tuer (Devarim 21, 1 à 9).
pardonnez-moi, j'ai mal posé ma question.
je me doutais bien qu'il s'agissait de la même; mais quel rapport peut-on alors établir entre celle-ci (celle de YOSSEFHATSADIK et celle de l'homme dont on ignore qui l'a tué??
merci pour votre extraordinaire disponibilité
Peut-être peut-on établir un rapport entre le sort qui a été réservé à Joseph et la procédure suivie lorsque l’on découvre le cadavre d’un homme dont on ignore qui a pu le tuer dans le commentaire de Ramban (Nahmanide) sur Berèchith 45, 26 :
« Il n’a jamais été révélé à Jacob, selon moi, que Joseph avait été vendu par ses frères. Mais notre patriarche a pensé que son fils avait erré « dans un champ » et qu’il avait été enlevé et vendu en Egypte par des hommes qui l’y avaient découvert… »
De la même façon, la Tora parle d’un « cadavre tombé “dans un champ” et dont on ne sait pas qui l’a frappé » (Devarim 21, 1).
Mais peut-être ce rapprochement est-il quelque peu artificiel, et il ne faut pas oublier que tout cet épisode se développe autour d’un simple jeu de mots : ‘ègla – ‘agaloth.
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