Se debarasser de l'orgueil - et autres questions

Bonjour Kevod harabanim,

J'ai plusieurs questions à vous poser mais je vais tacher de vous soumettre tout d'abord celle qui me tient le plus à coeur:

Il y a quelques temps j'ai été mû par un élan de "ferveur" disons vers la thora, son, étude et son accomplissement.
Seulement les jours passant et la routine s'installant, cette dynamique n'est plus la même.
Des neguiot accompagnent, faisant chuter de toutes parts, telles que l'illusion d'être une bonne personne, la volonté de produire une bonne image chez les rabbanim (je suis une fille), soit en quelques sortes de l'orgueil...

Comment faire face à cela et réappréhender la thora de manière lichma et avec un regard neuf ?


Ma 2e question concerne le domaine femme/homme, sans aucun motif féministe quelconque.
Comment se fait-il que chez les Juifs, en général, l'accent est plutot porté vers la tentation qu'un homme pourrait avoir à l'égard d'une femme et non le contraire ? J'explique: une femme peut tout à fait avoir de mauvaises pensées face à un homme qui la fait fantasmer. Pourquoi les femmes peuvent elles alors regarder, par exemple, autant qu'elles le veulent les hommes de derrière la mehitsa à la synagogue ?

Ma 3e question est relative à la paracha de la semaine dernière.
Comment se fait-il que Yaacov, un des Avoth etTsadik hors du commun et peu soucieux (j'imagine) du regard d'autrui, a envoyé Osnat, la fille de Dina, en Egypte du fait des conditions douteuses de sa naissance ?
Quel problème y voyait-il de garder sa petite fille ?
D'autre part, on dit bien que "Maassé Avoth Siman labanim": les actions des Patriarches sont un signe pour leurs descendants. Quel message peut-on y voir ici ? En quoi cette histoire entre Dina et Chhem a-t-elle quelque chose a nous apprendre dans nos vies ?


En vous remerciant infiniment pour l'attention que pourrez me porter,(surtout à ma 1ère quest) je vous souhaite chavoua tov et beaucoup d'hatslaha !!

La routine vous fait perdre votre élan vers la Torah ?

À l'adolescence, j'ai appris de mon Rav, Rav Wolbe, qu'il ne faut pas lutter contre l'orgueil, mais au contraire être fier de notre Torah, de notre Neshama, et c'est cette prise de conscience qui vous fera retrouver votre élan, votre entrain. "Réjouis-toi de ta jeunesse" dit le verset !!

C'est bien sur la Sim'ha Shel Mitsva qu'il faut mettre vos efforts, et ne plus penser au négatif.

En ce qui concerne votre question sur les hommes et les femmes:

La différence entre les lois concernant les hommes et celles concernant les femmes est basée sur une réflexion du Talmud très pertinente: Le penchant des hommes leur vient de l'extérieur, alors que celui des femmes vient de l'intérieur (Ketouvot 64b). Ce qu'un homme voit peut l'influencer dans ses pensées, ou ses envies. Il en est de même pour un parfum, ou le chant d'une femme. Mais chez une femme, c'est l'estime ou le sentiment qui provoquera cela. C'est un principe de base, mais vous avez raison il y a parfois des cas où c'est le contraire. Surtout dans notre société où les hommes se parfument, font plus attention à leur apparence, comme la mode vestimentaire, plus qu'autrefois, etc. De même, chez les femmes les mœurs ont évoluées. Néanmoins la Halakha n'a pas changée, car qui sait si cette évolution des façons de vivre est définitive ou temporaire.
C'est là la raison des lois de la Tsniouth vestimentaire des femmes. Ces lois sont là pour protéger la femme et pas pour la brimer. L'esprit de ces lois est très différent de l'esprit de la Tsniouth dans l'Islam.